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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

La crise a débuté en 2007, elle s’est généralisée en 2008, les économies développées ont rechuté en 2011. Cinq ans donc que nos économies restent empêtrées dans une crise à rechute. Cinq ans aussi qu’elles ont renoué avec un chômage de masse. Mais 25 ans surtout que chaque retournement cyclique se double d’épisodes d’instabilité financière chaque fois plus graves, chaque fois plus profonds. 25 ans aussi que la croissance des pays développés tend à décrocher lentement mais sûrement. Certains aperçoivent le bout du tunnel. Mais chaque embellie semble porteuse aussi de nouvelles menaces. A peine l’économie américaine refait-elle surface que l’on entrevoit un nouveau choc. Celui de la normalisation des taux d’intérêt, autrement dit de l’explosion de la bulle obligataire. A tel point que les marchés d’actions positivent les ratés récents de la croissance. Des ratés cela veut dire la garantie que la politique monétaire continuera à inonder les marchés de liquidité. Cela veut dire aussi que les taux resteront au plancher mais cela ressemble fort, à une fuite en avant. Quant à la zone euro, elle n’a en rien posé les bases d’une croissance équilibrée. La divergence des économies menace toujours son intégrité. En un mot, les économies développées n’ont pas créé les conditions d’une croissance solide, durable et équilibrée. Surliquidité, surcapacités, tendances déflationnistes, demeurent la toile de fond de la croissance mondiale. A cela s’ajoute l’instabilité des prix des ressources rares. On mesure alors au fil des années l’insuffisance des politiques macro-économiques. Elles permettent d’éviter le pire. Nul doute que les choix américains, ceux du désendettement par la croissance, de la réduction très graduelle du déficit public et de l’intervention massive de la FED se sont avérés payants. Payants alors même que les États-Unis étaient à l’épicentre de la crise. Nul doute aussi que l’histoire retiendra par contraste le fiasco de la stratégie européenne. Mais si elles savent éviter le pire, nos instruments ne permettent pas de créer les conditions d’une croissance durable et équilibrée. Car depuis les débuts de la financiarisation au milieu des années 80, les crises se succèdent. Chaque fois plus profonde. Chaque fois résolues par l’ouverture des vannes de la liquidité. 1987 : première grosse alerte boursière, première ouverture des vannes par la FED. Tournant des années 80-90, sur fond de spéculation immobilière, c’est la faillite en chaîne des saving loans américaines …c’est une crise bancaire majeure aussi en Europe du Nord, et enfin au Japon … La Banque du Japon inaugure alors en 1995 sa politique de taux zéro…. S’en suit la déferlante des capitaux du premier créancier du monde sur les marchés mondiaux et un affaissement généralisé des taux. Cette hyper-liquidité provoque des premiers troubles en Asie. C’est la crise de 1997-1998. Les marchés s’emballent aussi aux Etats-Unis et dans tous les pays développés. Et c’est le krach de 2000. La FED lâche à son tour les vannes de la liquidité. Etc…etc… jusqu’au quantitative easing d’aujourd’hui. Ce que montre la succession des secousses, chaque fois plus rapprochées, c’est que nos outils macro-économiques sont au mieux défensifs. Nous ne savons pas soigner nos économies à la racine. Et nos thérapies semblent armer la crise suivante, à chaque fois plus violente et chaque décennie marque un peu plus le gap de croissance entre pays développés et émergents. Là est le cœur du problème. Nous ne savons plus piloter nos économies vers un objectif de croissance et leur trajectoire devient au fil des décennies de plus en plus chaotiques. Pour le clap de fin d’une crise à épisodes, il faudra encore attendre.

Olivier Passet, Crise, c'est quand la fin ?, une vidéo Xerfi Canal


Publié le mardi 21 mai 2013 . 4 min. 24

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