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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, économiste, directeur des synthèses économiques de Xerfi

On l’oublie trop souvent, l’impôt n’a pas une vocation punitive…. ni vocation à attiser la guerre des générations. Or il existe aujourd’hui une version outrée de la chronique fiscale française qu’il convient de dénoncer. Il est devenu politiquement correct de stigmatiser que la génération individualiste du Baby-boom qui aurait abusé de la consommation à crédit, reportant sur les générations à venir le coût de l’ajustement. La dette publique excessive serait le fruit de ces abus. 
Ces affirmations ne prennent jamais en considération le capital collectif accumulé dont hérite la génération suivante… ni le fait que la dette publique est aussi un actif détenu pour partie par les ménages… patrimoine légué aussi à la génération suivante. Mais même sans entrer dans ces considérations, regardons les faits. 
La génération des baby-boomers a-t-elle à ce point vécu à crédit ? L’idée est simplement fausse. Lorsque l’on somme la dette privée des ménages et la dette publique qui a alimenté leurs dépenses collectives…. La France ne renvoie pas, loin de là, l’image d’un pays surendetté ;
• La dette privée et collective des ménages était-elle supérieure à celle des pays de l’euro avant comme après crise ?… Non ;
• Etait-elle notamment supérieure à celle de l’Allemagne… Non… pas plus qu’elle ne l’est aujourd’hui ;
• Etait-elle ou est-elle supérieure à celle des pays anglo-saxons ? sans surprise… Non ;
• Pas plus, on s’en doute, qu’elle ne supplante la dette privée et collective des japonais. 
Lorsque l’on ajoute à cela la dette des entreprises non financière…. Là aussi la France demeure en bas de la hiérarchie en termes d’endettement. Faut-il d’ailleurs s’en réjouir ?… Cette modération ne traduit-elle pas au fond un défaut d’appétence pour l’investissement productif… Un déficit de prise de risque qui au fond pénalise les générations nouvelles. 
Ce qui est vrai en revanche et qu’avait pointé le rapport Pébereau en son temps, c’est que le vieillissement génère à travers le financement des retraites produit une dette implicite… qui pèse sur les générations futures. 
Mais lorsque l’on évalue le nombre de points de PIB qu’il faudrait prélever sur l’économie pour équilibrer le régime de retraite et financer le surcroît de dépenses de santé à horizon 2050, la France à nouveau s’en sort plutôt bien. Sa dynamique démographique facilite l’équation du vieillissement et de la dépendance. Pour équilibrer le financement du vieillissement, retraite santé, et dépendance la commission européenne ou le FMI estiment à 2-3 points de PIB la composante non financée des besoins liés vieillissement au lieu de …. 5 à 6 points en Allemagne et au Royaume Uni…. 8 pts aux Etats-Unis….et j’en passe.
Cela ne remet pas en cause le fait qu’un certain nombre de dispositifs dérogatoires de la fiscalité française favorables aux retraités n’ont plus lieu d’être. Les retraités disposent effectivement d’un niveau de vie supérieur à celui des actifs et d’avantages fiscaux anachroniques….. datant de l’époque où ne nombreux retraités souffraient de pauvreté…notamment les femmes. Ces phénomènes de pauvreté sont moins intenses aujourd’hui que dans la population active. 
Ces avantages sont évalués à 12 milliards d’euros. Parmi ces 12 milliards, près de 1 milliard sont liés au moindre taux de CSG sur les pensions et 5 milliards sont des dispositifs qui interviennent dans le calcul de l’impôt sur le revenu…. deux types de dépenses fiscales qui jouent à 80%  en faveur de la moitié des retraités les plus aisés. 
Vouloir mettre fin à une partie de ces dérogations a certainement du sens…y compris du point de vue de l’équité. Mais cet enjeu doit être relié au financement de la dépendance. Enjeu que la crise n’a pas effacé.  Non la « cagnotte » des baby-boomers ne sera la solution miracle de notre insoluble équation budgétaire.

Olivier Passet, Faut-il un papy-boom fiscal?, une vidéo Xerfi Canal


Publié le mercredi 26 septembre 2012 . 3 min. 52

Mots clés :

Economie française

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