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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Vingt ans après Bill Clinton, Barack Obama pourrait bien être retombé dans la potion magique de l'Amérique triomphante. Certes, des conjoncturistes sceptiques pourront  pointer du doigt la vulnérabilité de la reprise américaine. Lestée par la panne économique et institutionnelle européenne ; menacée par une crise chinoise ; attendue au tournant par un risque d'explosion de la bulle obligataire et de rechute de Wall Street?.Voilà beaucoup de vents contraires pour une économie tout juste convalescente.

Certes, il y a ce discours bien rôdé sur la ré-industrialisation américaine qui laisse certains sceptiques.  Il est vrai que la croissance industrielle américaine contraste avec celle de la zone euro, mais qu'elle marque aujourd'hui le pas alors même qu'elle n'a toujours pas récupéré ses niveaux d'avant crise. C'est vrai aussi que la balance commerciale n'indique pas un redressement flagrant... Et pourtant...

Et pourtant cette ré-industrialisation est bien  tangible et attestée par les faits :

C'est d'abord la renaissance de l'emploi et de l'activité industrielle dans les régions du Sud, dans les Etats à bas salaires, notamment dans l'automobile ou le textile.

C'est ensuite la relocalisation de maillons entiers des chaines de valeur. Des entreprises emblématiques comme Apple, Général Electric et d'autres veulent raccourcir leur chaîne logistique et relocalisent des maillons de production. En témoigne la balance des échanges entre les entreprises américaines et leurs filiales? Le flux se redresse, signifiant que l'activité offshore n'a pas pour finalité première de réimporter produits et services vers le sol américain.

Les États-Unis font en fait feu de tout bois :  leurs coûts unitaires sont parmi les plus bas des pays industrialisés et l'arme du change renforce leur position relative?.en particulier face à la Chine ; l'exploitation des gaz de schiste fait baisser le coût de l'énergie ; l'accord de libre-échange, trans-pacifique révèle bien le déplacement du centre de gravité du jeu économique et géostratégique américain ; il marque aussi sa nouvelle capacité d'offensive pour déverrouiller des marchés, et les man?uvres de containment de la puissance chinoise : pas étonnant Tokyo signe cet accord au moment même où près de 30 ans après les accords du plaza, Washington permet à la Banque du Japon de faire glisser le Yen. Et voilà que s'annonce déjà une grande négociation transatlantique !
Quant à l'offensive généralisée de l'administration fédérale contre l'évasion fiscale de plusieurs grands groupes, elle recouvre aussi un grand marchandage donnant-donnant pour exiger la relocalisation de pans entiers de la chaîne de valeur industrielle.

Faut-il alors s'étonner de voir les États-Unis retrouver le premier rang des pays les plus compétitifs du monde en 2013 selon le récent World Competitive Yearbook ?  
Au plan économique comme stratégique, les Etats-Unis sont bel et bien en train de retrouver leur suprématie. La Chine reste certes un sérieux challenger, mais Washington est désormais à la manoeuvre, et a décidé de lui rendre coup pour coup. America is back, et le duopole de la Chinamérique semble n'avoir été qu'une affaire momentanée de publicistes myopes.
                                        



Olivier Passet, Le retour de l'empire américain, une vidéo Xerfi Canal


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