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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

2013 et 2014 seront exposées à un double choc :
Le premier choc est celui de la rigueur… rigueur éclaire qui se concentre très fortement sur 2012-2013 : 45 milliards de ponction budgétaire. C'est  2,2% du PIB. Le choc est massif : 28 milliards pour la loi de Finance 2013 ; Ils s'ajoutent aux 10,4 milliards du collectif de juillet 2012 et aux 7 milliards d'économies et de prélèvements en faveur la protection sociale. Quel que soit le choix des mots… il s'agit bien d'une politique de rigueur. Et même de rigueur forte !.  Sur 4 ans la rigueur française a la même intensité que la rigueur britannique ou italienne ! Le choix tactique du gouvernement est de concentrer et d'écourter l'effort de consolidation. Il est ensuite de cibler l'impact sur les hauts revenus et les grandes entreprises. Il parie sur le fait que l'épargne amortira le choc… Le matelas de trésorerie et l'accès au crédit des catégories visées doit atténuer la ponction sur la demande et l'investissement. Aspect  moins avouable de la stratégie gouvernementale,  l'optimisation fiscale pourrait aussi contribuer à amortir le choc fiscal.
A l'issu de cet effort, le gouvernement devrait se situer à environs 0,5 point de sa cible pour 2013… Le gouvernement pourra néanmoins se prévaloir de l'avoir atteinte en termes structurel… c'.a.d. corrigé de l'impact de la conjoncture. 0,5 point, c'est probablement aussi l'ampleur maximale de la ponction que pourra programmer le gouvernement en 2014. Difficile d'aller au-delà compte tenu des annonces déjà faites par le gouvernement.

Le second choc est celui de la compétitivité : Le plan gouvernemental, inspiré du plan Gallois mobilise une multitude de levier… mais c'est incontestablement le crédit d'impôt de 20 milliards qui imprimera sa marque au plan macro à l'horizon de 2014. Le dispositif a été critiqué pour sa complexité… il ne l'est pas tant : baisser les cotisations sociales aurait exigé une négociation incertaine avec les partenaires sociaux; Il n'existe surtout pratiquement plus de marge de baisse des cotisations employeurs sur la famille et la santé au niveau du SMIC… il aurait fallu recourir à un crédit d'impôt de toutes les façons…
A y regarder de près, le plan comporte une autre originalité… il n'est pour l'heure quasiment pas financé… 6 milliards de hausse de TVA annoncés… un montant probablement plus proche de 4 milliards… Des baisses de dépenses non encore arbitrées… une fiscalité carbone qui reste à définir… cela ressemble pour l'heure à un pur choc d'offre ou du keynésianisme teinté de reaganomics…
En définitive deux choses sont presque sûres. Le taux normal de TVA sera majoré de 0,4 point en 2013. Surtout le taux intermédiaire sera majoré de 3 points sur la restauration mais surtout sur le bâtiment… Cela fera de la consommation et des travaux immobiliers par anticipation sur 2013 donc…Annonce habile pour un gouvernement qui fait tout pour protéger son assiette fiscale en 2013. Ce surcroît de consommation et d'investissement sera bien utile pour limiter l'écart à la cible de 3 % de déficit.
D'un point de vue strictement conjoncturel, le gouvernement a certainement trouvé la clé pour limiter la casse en termes de croissance… de l'habileté qui ne lui épargnera pas une récession en 2013…. et une croissance molle en 2014.

Olivier Passet, La politique de rigueur et de compétitivité : l'impact réel, une vidéo Xerfi Canal


Publié le mardi 4 décembre 2012 . 3 min. 57

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