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Reprise morose et attentisme : pourquoi ?

Publié le lundi 29 juin 2015 . 4 min. 12

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Pourquoi les perspectives de production restent-t-elles relativement morose en France, dans l’industrie comme dans les services, en dépit du contexte très favorable de l’alignement des astres qui ne se dément pas depuis près de 7 mois ? Car il ne faut pas se voiler la face. Ce que restituent les enquêtes de conjoncture sur le ressenti des entreprises ne témoigne ni d’une accélération, ni d’une franche diffusion de la reprise.

 

Il ne faut certes pas faire dire à ces enquêtes plus qu’elles ne nous disent. Elles n’ont pas vocation à scruter les horizons lointains : 3 mois au plus, et n’ont en fait qu’un très faible pouvoir prédictif. Et de fait, elles sont le plus souvent en phase avec ce que l’on observe déjà. Les zones dans lesquelles elles naviguent jusqu’en juin,  nous disent que la production industrielle est au pire stabilisée et au mieux animée  par un mince filet de croissance de l’ordre de 1 à 2% en rythme annuel. Petite reprise en vue donc et second trimestre médiocre en perspective, qui ne devrait pas confirmer l’ampleur du rebond observé au 1er trimestre.

 

C’est peu pour une économie qui baigne dans un environnement favorable depuis plus de deux trimestres maintenant. Sans compter les avantages fiscaux qui concentrent leurs effets sur 2015. Un ensemble d’éléments porteurs qui équivalent à une relance de l’ordre de 2% du PIB.  Et compte tenu des délais de réaction que l’on connaît, on s’attendrait à plus de signaux tangibles d’amélioration de l’économie réelle.

 

Alors pourquoi tant de tiédeur. La réponse peut paraître évidente : parce qu’après 7 ans de mini-reprises à rechute, nos entreprises restent échaudées. Parce qu’on ne bascule pas du déclinisme à l’euphorie en un clin d’œil, et qu’une conjonction de facteurs favorables, reste une conjonction dont on sait qu’elle n’est pas amenée à durer sur tout l’horizon d’un investissement. La force des mécanismes macro-économique, et l’amplification des effets d’entrainement au plan européen finiraient alors par avoir raison de cette inertie.

 

 La physionomie de ce type d’enquête peut en effet changer très rapidement. La courbe peut en l’espace de 2 ou 3 mois se remettre à flirter les 20 à 25 points de solde d’opinions favorables. Ce scénario n’est pas à exclure. Ce ne serait pas la première fois que le sentiment des industriels aurait un temps retard sur les inflexions réelles. A l’instar de 1994-1995 ; 1997-1998 ; ou même de 2010. Précisément lorsque les entreprises ont traversé un épisode traumatisant.

 

Mais même en relativisant : 6 mois d’hésitations, c’est long. On peut alors invoquer une seconde hypothèse. Les enquêtes sont au diapason du ressenti des grands groupes. Des grands groupes du CAC 40 notamment, dont on sait que la part du chiffre hexagonal est passée sous la barre des 30% et dont la part en Europe décroit. Cela veut dire que leur perception est largement tributaire de la croissance mondiale. Une croissance mondiale pénalisée par le ralentissement des émergents et le coup de frein américain.

 

Leur vision consolidée des affaires les incitent aujourd’hui à la prudence même si leurs structures de bilan est bonne comme le confirme la récente évaluation du Cabinet Ricol Lasteyrie. Si ces groupes à large périmètre on amorti les effets de la crise en 2008, ils participent aujourd’hui à l’inertie de la reprise.

 

Assis pour certains sur des trésoreries considérables, on pourrait penser que cela annonce des lendemains qui chantent pour l’investissement. Certes. Sauf que la plupart de ces grands groupes, visent maintenant des opérations de croissance externe, de rachat d’entités existantes donc. Cela ne fait pas de l’investissement au sens où l’entend la comptabilité nationale. Mais rajoute au contraire à l’attentisme.

 

Olivier Passet, Reprise morose et attentisme : pourquoi ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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