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Anti-capitalisme: le paradoxe français

Publié le mercredi 5 janvier 2022 . 4 min. 03

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En 1989, la chute du Mur de Berlin marque la victoire par K.-O. du capitalisme. Mais après les feux mal éteints de la crise des subprimes, les brûlures de la crise grecque et l’embrasement de la crise pandémique, certains voient aujourd’hui ce même capitalisme au bord de la rupture.

Critiqué de toutes parts parce qu’injuste, inégalitaire et inefficace.

Remis en cause parce que désormais incapable de réduire les inégalités, de stopper l’appauvrissement des classes moyenne, de fabriquer de la croissance et du bien-être – le progrès technique et la productivité ralentissent...

Dans leur ouvrage La dernière chance du capitalisme, Patrick Artus et Marie-Paule Virard démontent avec force arguments ce capitalisme conceptualisé par Milton Friedman, popularisé par Thatcher et Reagan, et à présent dévoyé.

Qu’écrivent-ils ? Je cite : « L’essentiel des désordres engendrés par le capitalisme néolibéral découle de l’exigence anormalement élevée de rentabilité du capital pour l’actionnaire et du déséquilibre structurel qui s’installe dans le partage des revenus. »

EN France, le capitalisme subit un procès permanent. Mais l’accusation est-elle justifiée POUR la France ?

Mon billet libéral du jour porte sur ce paradoxe : la France a moins que ses partenaires de l’OCDE subi les dérives du capitalisme actionnarial qu’elle dénonce.

L’austérité salariale est la norme dans tous les pays riches. Tous ? Non, pas en France (ni en Italie), où le salaire réel a augmenté un peu plus vite que la productivité du travail...

Le partage des revenus s’est partout déformé, depuis la fin des années 1990, au détriment des salariés et au profit des actionnaires. Partout ? Non, pas en France (ni en Italie)...

Les inégalités et la pauvreté ont partout augmenté comme jamais. Mais en France, elles restent moindres et progressent moins vite qu’ailleurs dans l’OCDE...

La protection sociale et la redistribution ? Attaquées aux Etats-Unis peut-être, mais pas en France. Nos dépenses publiques de protection sociale représentent 28 % de l’ensemble des dépenses publiques, contre 19 % dans les quatre grands pays de l’OCDE.

La mobilité sociale, censée rendre les inégalités plus tolérables ? Contrairement à une idée reçue, elle est un peu supérieure en France à ce qu’elle est aux Etats-Unis – mais les Américains sont plus optimistes…

L’actionnariat salarié trop marginal ? La distribution de capital aux salariés pourrait, c’est vrai, accroître les revenus des employés sans hausse de salaire. Or l’actionnariat salarié des sociétés cotées en Europe reste très faible. Mais c’est en France qu’il est le plus élevé !

Le recul de l’emploi industriel ? La dégradation de notre balance commerciale vis-à-vis de la zone euro montre qu’il doit moins à la mondialisation qu’à des causes internes. En tête de liste : la dégradation des compétences de la population active, le niveau des coûts salariaux et la pression fiscale sur les entreprises.

Sur ce sujet, Patrick Artus et Marie-Paule Virard écrivent : « C'est moins la globalisation que la perte d'attractivité et d'innovation qui produit la baisse du niveau de vie des Français. »

En clair, nous devrions accepter cette responsabilité collective pour mieux la combattre plutôt que de toujours chercher des boucs émissaires. Un message pour nos candidats à la présidentielle...


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