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Encadrement des loyers : les effets pervers

Publié le mardi 16 juillet 2019 . 3 min. 16

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Depuis le 1er juillet, les loyers sont à nouveau plafonnés à Paris. Cette mesure a déjà fait couler beaucoup d’encre. Son objectif est noble : résoudre la crise du logement, notamment pour les plus modestes, en stoppant la flambée des prix des locations.

Son issue est aussi connue d’avance : l’échec.

De nombreuses études démontrent l’absurdité d’une telle politique. En résumé, elle s’attaque au thermomètre, les prix, et non pas au mal : une cherté des mètres carrés liée à la pénurie.

Pire, en traitant le symptôme plutôt que la cause, la mesure accentue le problème, c’est-à-dire le déséquilibre entre offre et demande. Notamment parce qu’elle va dissuader les bailleurs de louer…

Pour le comprendre, il suffit d’être rationnel et informé, comme le sont sans doute les personnes de la mairie de Paris qui ont pris cette décision.

Mais alors pourquoi ?

Première explication : c’est de la po-li-ti-que ! Voilà une décision simple, rapide, dont l’apparente efficacité saute aux yeux. Quand la vraie solution – construire davantage – est complexe, longue et payante à long terme.

Mais il y a aussi derrière cette démarche une croyance plus profonde : une utopie régulationniste. Elle consiste à penser que l’interventionnisme de quelques personnes sera plus efficace que les interactions de milliers, de centaines de milliers d’agents. Bref plus efficace que le marché.

C’est bien sûr une illusion.
  

D’abord parce que la régulation ne peut prendre en compte toute la réalité. Sur le contrôle des loyers, il suffit de voir la complexité du système de détermination du prix de référence.

C’est une usine à gaz vouée à l’inefficacité.

Et puis, réguler les prix par des interventions arbitraires, c’est priver les agents d’autant d’informations sur le réel, c’est fausser leurs arbitrages. Les prix ne jouent plus le rôle de signal sur les souhaits et les situations de chacun. En somme, le contrôle du marché se retourne contre le marché.

Les bailleurs ne savent plus si et à partir de quand leur investissement est rentable. Les futurs locataires jouissent de prix maîtrisés mais… sans offre ou d’une offre à la qualité incertaine, faute de travaux d’entretien.

Ces effets pervers inciteront le régulateur à réguler plus encore pour corriger les dégâts qu’il a lui même provoqués.

Comme le dit joliment Hayek, dézingueur de la planification dans son livre La route de la servitude, c’est la prétention à la connaissance, c’est-à-dire l’ignorance de notre propre ignorance, qui explique l’échec des systèmes collectivistes et régulationniste. Des systèmes de pénurie extrême, comme à l’époque des loyers bloqués de la loi 1948…


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