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Que nous proposent aujourd’hui les entreprises et les marques au-delà des produits et services qu’elles commercialisent ? La montée en puissance de la notion de raison d’être et la tentation exercée par l’entreprise à mission posent une question relative aux attributions et aux frontières cognitives de l’entreprise. Si, comme le disait Antoine Riboud il y a 50 ans « la responsabilité de l’entreprise ne s’arrête pas eu au seuil des usines et des bureaux », comment définir les frontières de l’entreprise ? Créer de la valeur économique et dégager du profit ne suffisent-ils pas à qualifier sa raison d’être? Il semblerait que non si l’on en juge par l’énoncé de certaines missions d’entreprise. : le Medef nous parle d’« agir pour une croissance responsable », Michelin se propose d’« offrir à chacun une meilleure façon d’avancer », Groupama  se propose d’être « là pour aider le plus grand nombre à construire leur vie en confiance (Groupama), tandis qu’Axa veut « protéger et agir pour un futur serein ». Je passe sur le caractère conventionnel et consensuel de ces énoncés. Le recours à une langue gélatineuse est, comme chacun sait, la  meilleure façon de ne pas dire grand-chose ou du moins de ne pas s’engager. Ce qui frappe néanmoins, c’est la récurrence dans ces énoncés de la volonté de changer l’ordre des choses. Nous voici désormais plongés dans ce que l’on pourrait appeler l’économie de la transformation ou plus exactement l’économie transformative. Cela signifie que les entreprises s’attribuent le rôle de modifier de façon significative les vie des individus et des sociétés. C’est la fameuse question du purpose. Qu’est-ce qui fait qu’une entreprise ou une marque existe ? Qu’est-ce qui changerait dans le monde si elle n’existait pas ? Contrairement à un être humain qui n’a jamais à justifier son existence, à partir du moment où la vie humaine est considérée comme sacrée, une entreprise devrait justifier son existence en évoquant son empreinte sur la société. L’économie transformative induit l’idée qu’entreprise et marque peuvent et doivent affecter positivement la vie des individus et des sociétés par une amélioration significative de leurs conditions de vie. Cela signifie qu’elles peuvent agir pour le bien commun, ce qui est une caractéristique majeur de l’Etat. Grande est d’ailleurs la tentation de certaines entreprises de se substituer à l’Etat en usant d’une rhétorique providentielle. Certes on demande aux entreprises d’assumer toujours davantage de fonctions en prenant en charge la formation ou le bien-être des salariés. Mais de là à penser que l’entreprise peut et doit jouer un rôle politique dans la cité, il y a un pas qui ne devrait en aucune façon être franchi. En s’arrogeant « idée de bien, il s’agit ni plus ni moins pour ces entreprises de faire la morale au sens propre et figuré en embrassant une mission qui est universelle, si ce n’est immortelle. L’entreprise performante serait en fait une sorte de totalité ayant phagocyté tous les ressorts du bien et du commun pour nous envelopper dans une vision non discutable du bien commun. C’est oublier un peu vite que le bien commun, en plus d’être une prérogative de l’Etat, est redevable d’une capacité collective à faire de la société un projet éthique de vivre ensemble. Or, rien ne dit que l’intérêt qui guide l’entreprise recouvre celui de l’intérêt général. Autrement dit, rien ne prédispose l’entreprise à nous imposer une telle utopie contre l’ordre des choses.


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