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Google : un taux d’échecs colossal pour un succès colossal

Publié le mercredi 24 avril 2024 . 3 min. 50

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Google-Alphabet est une des plus belles réussites entrepreneuriales du XXIème siècle. Pour 307 milliards de dollars de recettes, elle a réalisé 74 milliards de profits en 2023. L’équivalent de ceux de 30 sociétés du Cac40 ! Et pourtant, Google est sans doute l’entreprise qui avoue le plus fort taux d’échecs. Et si ceci expliquait cela ?

En 2018, un ancien salarié de Google avait dénombré 70 échecs au cours de la décennie précédente. Certains anecdotiques, d’autres emblématiques comme Google +, le réseau social anti-Facebook, fermé en 2015. Ou l’agrégateur de contenus Google Reader, abandonné en 2013 ; la plateforme de travail collaboratif Google Wave, fermée en 2010, ou Jaiku, un Twitter avant Twitter que Google avait racheté mais auquel il n’avait pas cru et qui fut arrêté en 2009. Sans parler de Google Catalogs, Google Answers, Google Dodgeball, Google Audio Ads, Google Buzz etc. – et, bien sûr, les Google Glass.

Les Google Glass, c’étaient des lunettes qui permettaient d’aller sur Internet ou d’utiliser un Gps les mains libres. Mais elles avaient deux défauts : elles étaient moches, et surtout elles passaient pour « l’œil de Big Brother », puisqu’on pouvait photographier ou googliser les gens à leur insu. Interdites dans les restaurants et les lieux publics aux Etats-Unis, les Google Glass ont été abandonnées dans leur version grand public. Mais il existe maintenant des Google Glass Enterprise, pour assister les techniciens dans les usines.

Le dernier échec en date est Google Bard, le concurrent de Chat GPT, une intelligence artificielle générative capable de répondre à toutes les questions que vous vous posez. Google travaillait depuis des années sur Bard mais ne l’avait pas sortie car elle faisait encore trop d’erreurs. Lorsque ChatGPT, lancé par Open AI, a fait son entrée fracassante fin 2022, Google a riposté trois mois plus tard en présentant Bard. Pas de chance, lors de la démonstration, Bard s’est plantée à l’une des premières questions : elle a prétendu que le télescope James Webb avait été le premier « à prendre des photos d’une planète en dehors de notre système solaire ». Erreur : c’était le Very Large Telescope, au Chili. Aussitôt, la valeur boursière de Google a plongé de 100 milliards. Mais elle est vite remontée, sans doute parce que les fondateurs de Google ont habitué les actionnaires à un taux d’échecs colossal et à montrer que toute erreur était une « occasion de progresser ».

Google a donc réagi en sortant en six mois une nouvelle version, Gemini. Cette IA est capable de générer du texte, mais aussi des images. Et c’est là que le bât a blessé : Gemini est un modèle en matière de diversité, c’est à dire que lorsque vous demandez des photos d’infirmières ou de conducteurs de 4x4, elle vous donne des hommes et des femmes de tous âges et de toutes races. Alors, quand des utilisateurs lui ont demandé des photos de nazis en 1943, elle a affiché des images de personnes en uniforme de SS au physique caucasien… mais aussi noires, amérindiennes, et asiatiques ! Bref, Gemini n’est pas encore tout à fait au point mais comme aucune IA générative ne l’est vraiment, l’essentiel est d’occuper le terrain.

La leçon de cette histoire ? C’est que, pour réussir, on a le droit d’échouer : l’essentiel est de rebondir très vite sur ses erreurs - et surtout de rebondir plus haut.


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