De l'intelligence des données à l'expertise augmentée
Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Ils sont six. Leurs entreprises sont nées au tournant du siècle et ils sont déjà centi-milliardaires. Ils sont aujourd’hui plus forts que les Etats. Ils décident de notre avenir, et les citoyens n’ont pas leur mot à dire, car on ne vote pas pour eux.

Elon Musk a remplacé l’Etat américain dans certaines de ses missions régaliennes. Avec SpaceX, il fabrique les fusées que la Nasa ne sait plus faire ; il a emmené Thomas Pesquet vers la station spatiale internationale, il emmènera les astronautes vers la Lune. Ces missions sont pour lui des vols d’essai payés par Washington, car ce qui l’intéresse, c’est de transporter un jour les hommes sur Mars dans ses fusées réutilisables.

C’est le même Musk, avec Starlink, qui a empêché l’armée ukrainienne d’attaquer la flotte russe en Crimée : il lui a simplement coupé l’accès à internet parce que des hommes du Kremlin lui avaient dit que Poutine riposterait nucléaire s’il était attaqué. Ce sont les satellites de Musk en effet qui permettent la guerre en Ukraine : les Russes avaient neutralisé les satellites ViaSat qui desservaient le pays avant la guerre, et il a joué les chevaliers blancs. Désormais, le Pentagone a peur de ses sautes d’humeur et de ses frasques.

C’est encore Musk qui détient X, l’ex-Twitter, qui va influer sur les élections américaines. C’est enfin une de ses filiales, Neuralink, qui vient d’insérer dans le cerveau d’un homme un implant permettant de dialoguer par la pensée avec un ordinateur. Un jour, on pourra prendre le contrôle sur les cerveaux. Ces grands projets médico-scientifiques, ce sont les milliardaires qui les mènent, pas les Etats.

(Le 2ème) Marc Zuckerberg, patron de Meta, qui détient Facebook et Instagram, règne, lui, sur 3 milliards de personnes. Il peut influencer leur vote (en Grande-Bretagne pour le Brexit, aux Etats-Unis pour Trump), comme on l’a vu avec l’affaire Cambridge analytica. Et quand l’Elysée constate que les émeutes urbaines de juillet dernier sont attisées par ses réseaux (on se filme sur Insta en train de piller une vitrine…), il ne peut que supplier Méta de ne plus mettre en avant les vidéos – mais « Zuck » fait ce qu’il veut. Parce que ses profits dépendent du temps passé sur ses plateformes, qui doivent donc être le plus addictives possibles, il est responsable de l’augmentation de 56% du taux de suicide chez les 10-25 ans par rapport à la génération précédente.

Bill Gates, en tant que deuxième donateur de l’OMS avec sa fondation, dirige de fait la santé mondiale. Il a aussi investi dans la start up Synchron qui met des implants dans le cerveau, de façon moins invasive que Musk, en les faisant remonter via une veine jugulaire. Ces implants d’abord utilisés à des fins médicales vont peu à peu changer l’espèce humaine.

(Le 4ème) Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, veut nous faire vivre dans des capsules O’Neill, des bulles recréant des villes ou des campagnes, posées en apesanteur dans l’espace ; mais comme pour ses voyages interstellaires, seuls les plus riches pourront s’offrir cette échappée.

Quant à Larry Page et Serguei Brin, de Google, ils veulent « tuer la mort » et leurs recherches avancent. En attendant, ils se sont emparés du marché de la publicité en ligne et ce sont les médias qu’ils tuent à petit feu ; encore une manière pour ces milliardaires systémiques de transformer la société, d’imposer leurs rêves messianiques, et de menacer la démocratie.


Pour aller plus loin : « Ces milliardaires plus forts que les Etats », Editions de l’Observatoire.


Publié le lundi 10 juin 2024 . 3 min. 30

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :