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Face à l’angoisse provoquée par l’arrêt global de l’économie, il est de bon ton d’accuser le management. Telle administration a failli ? Elle a vraisemblablement été contaminée par le management. L’hôpital s’est trouvé dépourvu face à la pandémie ? Il a certainement été victime d’une dérive managériale. Tel ministre a pêché par son impréparation ou son irresponsabilité ? C’est probablement pour avoir confondu son noble rôle de politique avec celui d’un vulgaire manager. Dans les médias comme sur les réseaux sociaux, tout porte à croire que la pire chose qui puisse arriver à une organisation, c’est le management, et l’image du manager devient un repoussoir, une sorte de version pervertie de l’administrateur ou du gouvernant.


Pourtant, comme le souligne Yuval Noah Harari, de l’université de Jérusalem, pour la première fois dans l’histoire, plus de gens meurent d’avoir trop mangé que pas assez, et plus meurent de vieillesse que de maladies infectieuses, même en comptant le Covid-19. Le suicide fait plus de victimes que les guerres, le terrorisme et le crime combinés. En trente ans, le PIB du Nigeria a été multiplié par 5 et celui de l’Inde a été multiplié par 10, alors qu’en Chine, selon les chiffres de la banque mondiale, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a été divisé par 700. Ce formidable progrès humain, qui n’était qu’un rêve au siècle des lumières, est bien entendu le résultat des remarquables avancées de la science, mais aussi de notre capacité collective à concevoir et à piloter des organisations capables d’en mobiliser les bienfaits. Sans cette incomparable aptitude à nous organiser de manière dynamique, sans le management, l’espèce humaine serait vraisemblablement restée une sous-branche anecdotique dans l’arbre généalogique des primates.


Ce qui vous permet de profiter au quotidien d’un confort, d’une sécurité et d’une ouverture sur le monde qu’aucun de vos ancêtres n’a jamais connus, c’est bien l’action collective. Chaque fois que vous placez une dosette dans votre machine à café, demandez-vous quelle quantité invraisemblable de management a été nécessaire pour que vous puissiez déguster un expresso : à des milliers de kilomètres, des organisations sont capables de planter, récolter et torréfier du café, alors que d’autres fabriquent le métal et le plastique dont est faite votre machine, pendant que d’autres encore veillent à votre approvisionnement en électricité et en eau courante. Au bas mot, c’est la coordination des tâches de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui vous permet de réaliser ce petit miracle anodin : vous préparer un café chez vous, même en plein confinement.


Alors dites vous bien que lorsqu’une organisation faillit, ce n’est pas le management qu’il faut blâmer, mais bien au contraire son absence. Lorsqu’un dirigeant est incompétent, ce n’est pas pour avoir été un manager, mais plutôt parce que sa formation au management est restée trop lacunaire. Lorsque l’hôpital montre ses limites, ce n’est par excès de management, mais plutôt par défaut. Multiplier les échelons hiérarchiques, accumuler les procédures et restreindre les budgets ne résulte pas d’une soi-disant managérialisation, mais bien au contraire d’un dévoiement des principes essentiels du management.


Le but du management, c’est que les organisations fonctionnent toujours mieux et donc qu’elles participent toujours plus à notre prospérité collective. Accuser le management de nuire aux organisations, c’est un peu comme accuser la médecine de rendre les patients malades : c’est au mieux une injustice et au pire de l’obscurantisme.


Publié le jeudi 28 mai 2020 . 3 min. 56

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