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Managers : entre agir et réfléchir, faut-il choisir ?

Publié le lundi 28 juin 2021 . 3 min. 36

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Si vous avez une responsabilité managériale, vous avez certainement constaté que votre quotidien concerne majoritairement l’action et marginalement la réflexion. Bien entendu, il ne s’agit pas d’agir à tort et travers, par intuition ou simplement au grès des circonstances. De solides capacités d’analyse, de synthèse et de communication sont généralement indispensables à une carrière de manager. Cependant, si vous vous en tenez à la conceptualisation de votre action, fut-elle brillante, vous risquez de vous trouver rapidement hors jeu. Le management, c’est la conduire de l’action collective, et tant que tel, c’est avant tout une discipline de l’action plutôt qu’un corpus théorique.


C’est d’ailleurs un des travers récurrents des managers français que de verser dans l’intellectualisation de leur tâche, de faire confiance à des raisonnements sophistiqués, et de se référer à des principes rigoureusement établis. Comme le soulignait Paul Valéry : « Le point faible des français, c’est leur facilité à être séduits par une idée qui leur semble claire. » Par contraste, les managers américains sont parfois moqués pour leur pragmatisme efficace, qui ne s’encombre pas de justifications élaborées, et qui accepte les erreurs de jugement comme une étape inévitable, voire nécessaire, sur le chemin de la réussite.


Dans un récent article, les consultantes Elena Lytkina Bothelo et Katie Semmer Creagh ont montré qu’aux États-Unis, les managers qui ont un penchant pour l’intellectualisation et qui utilisent un vocabulaire recherché ont 8 fois moins de chances d’être promus dirigeants que ceux qui s’expriment de manière plus familière. Selon elles, l’utilisation d’anecdotes concrètes et la capacité à valoriser les résultats est bien plus recherchée qu’une approche académique ou cérébrale. Bien entendu, vous pourriez vous dire que cela concerne essentiellement le contexte américain, et qu’en Europe, et plus singulièrement en France, une excellente capacité de réflexion est une qualité indispensable à tout dirigeant. Pourtant, le Général de Gaulle soulignait qu’« une trop grande intelligence est plus nuisible qu’utile dans la conduite des affaires publiques : elle s’accommode mal du désordre des événements. », ce qui fait écho à la célèbre formule de Thomas Edison : « le génie, c’est 1 % d’inspiration et 99 % de transpiration. »


En fait, le management ne consiste pas à élaborer des systèmes sophistiqués, des procédures complexes ou des modèles raffinés. Cela consiste à faire vivre une organisation humaine au quotidien, avec tout ce que cela comporte d’improbable, d’impromptu, d’émergent et d’accommodements avec la réalité des circonstances. S’en tenir à une idée qu’on trouve particulièrement séduisante, à un plan génial ou à une théorie brillante, cela peut vous empêcher de saisir des opportunités inattendues, voire vous convaincre que le monde n’a pas de sens, puisqu’il refuse de suivre celui que vous lui avez donné : c’est non seulement vain, c’est surtout terriblement arrogant.


Le Franco-Américain Georges Frédéric Doriot, qui était à la fois professeur à la Harvard Business School, général de brigade, créateur de la première société de capital-risque au monde et cofondateur de l’Insead à Fontainebleau en 1957, est célèbre pour avoir affirmé : « Sans action, le monde serait toujours une idée. »


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