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Si vous êtes dirigeant ou manager, vous avez certainement le sentiment d’avoir trop de travail. La quantité de choses que vous devez faire et décider au quotidien, le nombre de réunions auxquelles vous devez participer, la multiplicité des problèmes que vous devez résoudre font que vos horaires explosent et que – ironiquement – les 35 heures ne sont pas votre temps de travail hebdomadaire, mais plutôt votre temps de sommeil. Certains responsables disent aussi qu’ils aiment tellement les 35 heures qu’ils les font systématiquement deux fois par semaine. Quoiqu’il en soit, il est difficile de trouver un dirigeant qui considère avoir assez de temps pour se poser, pour se former, pour faire le point : la frénésie du quotidien l’emporte sur la prise de hauteur et les managers semblent condamnés à une course effrénée après des objectifs perpétuellement mouvants. Ils ont le sentiment d’être indispensables, comme des pompiers constamment confrontés à de nouveaux incendies.


Présence d’un manager, symptôme d’une organisation inefficace


Or, si l’on définit le management comme la conduite de l’action collective, on peut se demander pourquoi cette conduite nécessiterait l’omniprésence du manager. Après tout, une organisation bien gérée n’est-elle pas justement capable de fonctionner sans son directeur ? Comme le faisait très justement remarquer James March, la présence d’un chef indispensable est le symptôme d’une organisation inefficace. Si votre entreprise est bien gérée, cela implique que ses membres savent ce qu’ils doivent faire, qu’ils sont qualifiés pour le faire, et que le système est prévu pour pallier leur éventuelles déficiences. La présence du manager n’est requise que lorsqu’un problème imprévu survient, et avec l’accroissement de l’expérience collective, le nombre de ces imprévus doit normalement diminuer : avec l’accumulation de l’apprentissage de l’organisation, chacun doit savoir comment réagir à un nombre toujours plus vaste de situations, et les routines établies, validées et peaufinées, doivent peu à peu se substituer à la présence impérative du décideur. Si votre organisation fonctionne de manière efficace, les managers ne sont plus indispensables. Au total, on peut même dire que le but ultime du dirigeant, c’est en fait d’être inutile à court terme.


Bien entendu, cela ne signifie pas que les chefs ne servent à rien. Ils doivent toujours jouer au moins trois rôles : concilier d’éventuelles divergences au sein de l’organisation, assurer sa représentation symbolique en interne comme en externe, et anticiper quelles doivent être ses orientations futures, c’est-à-dire sa stratégie. En fait, les chefs ne sont pas au-dessus, ils sont devant : ils arbitrent, symbolisent et orientent. Si leur rôle est bien de remodeler l’organisation, ils ne doivent pas s’immiscer dans son fonctionnement quotidien.


Par conséquent, méfiez-vous des dirigeants qui affirment qu’il leur est impossible de prendre des vacances, voire de quitter leur organisation ne serait-ce que pendant quelques jours. Cela implique le plus souvent qu’ils n’ont pas su la gérer. Réciproquement, les responsables les plus compétents sont ceux qui n’hésitent pas à s’éloigner de leur entreprise pour s’exposer à des idées nouvelles, pour échanger avec leurs homologues, ou tout simplement pour prendre le temps de réfléchir. Alors la prochaine fois que vous verrez votre patron jouer au golf en pleine semaine, dites-vous que c’est peut-être la preuve éclatante de son professionnalisme.


Publié le vendredi 1 février 2019 . 3 min. 27

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