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Vaut-il mieux externaliser tout ce qui est possible ?

Publié le mardi 22 mars 2016 . 3 min. 43

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Connaissez-vous la devise du Maréchal Joffre ? « Ne rien faire, tout faire faire, ne rien laisser faire ». Cette devise pourrait être celle des entreprises, qui de Nike à Subway, en passant par Benetton ou Toyota, on fait reposer leur succès stratégique sur une utilisation massive de la sous-traitance. Plutôt que de posséder en propre la totalité des ressources et des compétences nécessaires à leur activité, ces entreprises ont préféré mobiliser des prestataires externes afin de construire rapidement et à moindre frais leur chaîne de valeur.

 

La démarche d’externalisation présente en effet toute une série d’avantages :

 

Premièrement, elle permet de transformer des frais fixes en frais variables. Là où une entreprise classique paye des salaires, il s’agit de payer des factures. Là où une entreprise classique achète des locaux, il s’agit de les louer. Cette variabilisation des coûts autorise une beaucoup plus grande flexibilité : en cas de revirement de la conjoncture, le périmètre d’activité peut être aisément ajusté. On peut remarquer au passage que sous-traiter n’a généralement pas pour objectif de baisser les coûts, mais bien de les variabiliser, afin d’être moins sensible aux aléas.

 

Deuxièmement, l’externalisation transforme des coûts indirects en coûts directs. Là où dans une entreprise intégrée le coût des fonctions support est souvent réparti de manière relativement arbitraire, au point qu’on ne sait plus très bien ce qu’elles coûtent, dans une entreprise externalisée on sait exactement à quoi s’en tenir : votre service informatique coûte la facture qu’on règle au prestataire. Le pilotage de gestion est donc grandement facilité.

 

Troisièmement, l’externalisation transforme le droit du travail en droit commercial. En effet, on remplace les salariés par des sous-traitants, liés par un contrat de prestation. C’est pour cette raison que Uber s’abstient de payer des charges sociales pour ses chauffeurs, tout comme Nike s’est parfois montré peu regardant sur les conditions de travail dans les usines de certains de ses sous-traitants.

 

Quatrièmement, l’externalisation permet de construire rapidement et à moindre frais une chaîne de valeur globale, là où une démarche d’intégration et de possession aurait nécessité de considérables investissements. Pour illustrer ce formidable effet de levier, on peut citer là encore Uber, qui en cinq ans a réussi à étendre son réseau dans pas moins de soixante pays, ou Airbnb, qui propose un million de chambres moins de six ans après sa création.

 

Enfin, cinquièmement, l’externalisation permet de mobiliser les compétences dont on a besoin au moment où on en a besoin, ce qui autorise une forme d’optimisation de la chaîne de valeur, là où une entreprise verticalement intégrée doit se contenter de faire au mieux avec les ressources et les compétences qu’elle possède.

 

Au total, moins coûteuse, plus flexible, plus claire et plus optimisée, la stratégie d’externalisation est-elle la panacée stratégique ? Faut-il tout externaliser ? Non, car tous ces avantages se payent au prix d’un inconvénient majeur : ne pas posséder ses actifs, c’est bien, mais cela pose le problème de leur contrôle. Si vous n’êtes pas propriétaire de ce qui fait votre activité, elle risque de vous échapper. Rien n’empêche par exemple les chauffeurs d’Uber de passer à la concurrence, tout comme rien n’empêche les sous-traitants de Nike de vendre directement leurs chaussures. Comme le disait très justement le Maréchal Joffre « Ne rien laisser faire », et c’est bien tout le problème.


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