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Avez-vous entendu parler de cette figure très particulière de sportif « The swarm harmonizer », l’harmoniseur d’essaim ?

C’est le journaliste sportif Michael Lewis qui l’a proposé et largement décrit dans un article retentissant publié le 13 février 2019 dans le New York Times. Le titre « All Stars No Stats » décrit bien le profil : des joueurs de sport collectif qui n’ont pas des stats miraculeuses en termes de score personnel mais qui, quand ils sont dans le jeu font gagner leurs équipes avec une régularité suffisamment forte pour que ça ne tienne pas du hasard.

Michael Lewis part d’un joueur Shane Battier qu’il décrit comme un mystère pour le basket ball : « Un joueur considéré au sein de la NBA comme au mieux, un rouage remplaçable dans une machine conduite par des superstars. Et pourtant, chaque équipe dans laquelle il a joué a acquis une capacité magique à gagner ».

Pour bien comprendre, il faut revenir au tournant qu’ont pris beaucoup de sports collectifs aux Etats Unis dans les années 90, qui a consisté à travailler sur les statistiques de jeu afin d’améliorer les prédictions de victoires ou d’échecs dans les championnats.

Michael Lewis nomme cette nouvelle « science » sabermetrie, dans son ouvrage « MoneyBall , the art of winning an unfair game » paru en 2003. Tout cela s’inscrit bien sûr dans la vision très business de ce qui est maintenant « l’industrie du sport » avec des millions de dollars à la clé. La conséquence est que beaucoup de sports, le basket ball, le football, le rugby, le cricket n’ont plus été considérés comme un jeu mais plutôt comme un problème à résoudre à coup de probabilités.

Dans cet immense ensemble très technique, il existe le « plus -moins » qui mesure l’évolution du score quand un joueur donné est sur le terrain. Dans son évaluation brute, cette mesure n’a guère de sens mais bien analysée, elle peut mettre en avant des joueurs qui ne sont pas des stars au sens des stats mais qui quand ils sont sur le terrain font gagner leurs équipes, contre toute attente. Quand ils sont sur le terrain, le jeu des coéquipiers s’améliorent et celui des adversaires empirent.

Ce sont des « swarm harmonizers ».

Si on reprend l’exemple de Battier, son entraineur dit de lui « Je l’appelle le Lego, quand il est sur le terrain, toutes les pièces commencent à s'emboîter. »

Cette nouvelle façon de penser le jeu procède de deux nécessités :

- La première est économique : de ne pas avoir à recruter que des superstars hors de prix
- La seconde est stratégique : l’enjeu d’innover dans la façon de faire.

C’est là que la figure d’harmoniseur d’essaim peut trouver du sens dans l’univers de l’entreprise, car cela renvoie à bien des défis : stimuler l’intelligence collective, ne pas être contraints à faire de la surenchère dans les rémunérations, penser autrement les objectifs à fixer à chacun des membres de l’équipe pour stimuler l’entraide et non pas les comportements tournés seulement vers des réussites personnelles.

Alors comment repérer une star sans statistiques dans les domaines de la finance, du marketing ou de la logistique ?

Par définition, ils sont plutôt cachés car les critères classiques ne les mettent pas en avant (chiffres d’affaires, gains financiers, nombres de brevets …).

Il faut viser des personnes :

• qui sont toujours dans des entreprises qui progressent,
• qui vont être sollicitées lors de mutations de dirigeants,
• qui ont des niveaux de rémunération illogiques, soit très en dessous des postes occupés ou des résultats affichés ou au contraire très au-dessus pour l’intitulé du poste,
• qui font l’objet de références louangeuses,
• et puis, qui ont une attitude et un discours en entretien qui portent sur les autres, l’équipe, la façon dont on passe la balle plutôt que de se mettre en avant pour marquer un panier !

Bref, de légers décalages vis-à-vis des critères classiques, mais de ceux qui permettent d’ouvrir des brèches débouchant sur des perspectives particulièrement prometteuses


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