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« Context is that which is scarce », « Le contexte est devenu la nouvelle rareté » écrivait Tyler Cowen le 10/02/2022 dans son Blog Marginal Revolution.

Cette punchline n’est pas passée inaperçue et a fait l’objet de très nombreux débats. Que voulait dire cet économiste libertarien et volontiers provocateur ?

Qu’une information, quelle qu’elle soit, perd tout sens sans être contextualisée, c’est-à-dire sans connaître sa source et sa cible.
Cette interpellation s’inscrit dans la pensée des chercheurs Boyd, Marwick, et Wesch qui évoquent le « context collaps », l’effondrement contextuel.

L'effondrement du contexte « se produit généralement lorsqu'une surabondance de différents publics occupe le même espace et qu'une information destinée à un public se retrouve dans un autre ». Le message est alors lu et interprété sans les bons repères, il s’adresse, sans que ce soit anticipé, à des audiences invisibles qui partage le post, le photo, la vidéo …, le reproduise sans filtre et sans fin, vers des nouveaux publics qui peuvent être très négatifs.

L’effondrement du contexte et la perte de contexte ont deux conséquences néfastes :

- la propagation des « fake news » et le développement de leur capacité à pénétrer les esprits.
- la défaillance dans la hiérarchie des informations.
Cette absence de hiérarchie existe dans la diffusion : les informations nous parviennent de façon algorithmique, ce qui fait que tout se vaut. Ce sont la visibilité, l’urgence, la séduction, le design du message qui prennent le pas sur la qualité de l’information.

Et du côté réception dans le fil des informations, se succèdent les bombardements en Ukraine, le record du monde de mangeurs de hamburgers, le livre à scandale du fils cadet de Charles III ou la corruption au sein du parlement européen. Une poubelle où tout se mélange sans aucun tri !

Le problème est que ces pseudos informations de mauvaise qualité ou carrément trompeuses prennent une grande partie du temps (entre 5 à 6 heures par jour en moyenne). Elles le font avec d’autant plus de facilité qu’elles savent provoquer des émotions : colère ; indignation, plaisir, auxquelles on devient dépendants. Ces shoots d’adrénaline qu’on peut avoir en surfant sur certains réseaux sociaux sont addictifs comme le démontrent de nombreuses études. On peut citer le cas du « doom scrolling », ce défilement morbide et infini, centré sur des nouvelles à prédominance négative, qui, selon David Nuñez, directeur de la stratégie numérique au MIT Museum, « amène notre corps à produire des hormones de stress comme l’adrénaline et le cortisol».

Comment faire face et ne pas subir ?

Les chercheurs Kozyreva, Wineburg, Lewandowsky, et Hertwig, co-auteurs de l’article, paru en 2022 : « Critical Ignoring as a Core Competence for Digital Citizens »(« L’ignorance critique comme compétence clé des citoyens digitaux »)  préconisent d’adopter une nouvelle habitude qu’ils appellent l’ignorance critique, c’est-à-dire savoir ce qu’il faut ignorer dans notre information, et où investir notre attention qui, par définition est limitée.

Ils proposent 3 types de stratégies cognitives permettant de mettre en œuvre l'ignorance critique :

-  l'auto-contrôle, c’est à dire ignorer les tentations en les supprimant de son environnement numérique ;
- la lecture latérale, qui consiste à vérifier les informations en quittant la source et en vérifiant leur crédibilité ailleurs en ligne ;
- l'heuristique "ne pas nourrir les trolls", s’abstenir de récompenser les acteurs malveillants en leur accordant de l'attention.

Aucune de ces stratégies n’est simple à mettre en œuvre.

D’autant plus que « l'enseignement de la compétence d'ignorance critique nécessite un changement de paradigme dans la pensée des éducateurs ». Il ne s’agit plus de valoriser l’attention mais le « savoir ignorer ».

Cette capacité à remettre en contexte comme de pratiquer l’ignorance critique permet de se « protéger des excès, des pièges et des troubles de l'information de l'économie de l'attention d'aujourd'hui. »


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