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Imprévisible vs incertain, comprenez-vous vraiment la différence ?

Publié le mercredi 27 septembre 2023 . 4 min. 44

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J’entends souvent des dirigeants ou des managers dire devant un événement qu’ils n’ont pas réussi à gérer : c’était imprévisible !

Imprévisible ou incertain ?

Ce n’est pas la même chose, et nous avons beaucoup plus affaire à des évènements incertains qu’à des évènements imprévisibles.

Je prends un exemple simple : j’achète une machine à laver neuve, il est peu probable qu’elle tombe en panne au bout de 3 jours d’utilisation, mais c’est du domaine de l’incertain, je vais donc, si je suis prévoyant et que je me suis un peu renseigné, prendre un contrat de SAV.

En revanche, il est imprévisible qu’elle explose en plein essorage et mette le feu à ma cuisine, ou qu’un boa géant en sorte quand je veux mettre ma première lessive en route.

Incertain d’un côté, imprévisible de l’autre.

Seulement, il est plus simple de dire que nous ne pouvions vraiment pas prévoir.

En réalité, c’est l’incertain que nous ne savons pas gérer.

A cela plusieurs raisons :

- Nous ne prenons pas le temps de repérer des signaux faibles. Vous savez, ceux dont on dit a posteriori : « Ah oui mais c’était évident ! » Nous ne savons peut-être pas faire non plus. Qui prend le temps tous les jours de faire une veille médiatique de ce qui se passe dans le monde, avec bien sûr un focus sur son activité ? C’est ce que des secteurs ou des spécialistes pratiquent sous le nom d’ « intelligence » au sens de capter des informations et de voir celles qui peuvent avoir un sens pour notre métier, notre entreprise, notre secteur d’activité. Sans se limiter aux chiffres du matin mais en regardant « large » vers d’autres horizons, les grandes évolutions de l’art, la littérature, la politique peuvent renseigner beaucoup sur la vie économique. C’est une évidence mais est-ce une priorité ?
- Le second problème est de ne regarder que ce que nous voulons voir : un excellent exemple est le film « Le sixième sens » de Night Shyamalan dont la fin nous a tous surpris tellement elle est imprévisible, et pourtant, quand on regarde le film une seconde fois en la connaissant, tous les éléments sont là pour l’annoncer. Mais nous n’avons pas voulu les regarder soumis à notre biais de confirmation.
- Le troisième travers est de ne pas garder la mémoire d’échec ou de problèmes mal résolus. Au mieux, on va trouver quelques explications mais ensuite, il s’agit de vite oublier ce qui est ressenti comme négatif. C’est là la seconde erreur : savoir faire le diagnostic, j’ai envie de dire l’autopsie d’erreurs est extrêmement apprenant. Ensuite, il s’agit d’en tirer des enseignements pour ne pas reproduire et avoir en tête un process qui permettra de mieux affronter le problème le cas échéant. Et ainsi, de mieux gérer l’incertain, et de mieux le distinguer de l’imprévisible.

Enfin, pour ceux qui veulent aller plus loin, l’imprévisible demande de la créativité et provoquer de temps à autres des séances de « brain storming » ou on imagine les scénarios les plus improbables permet de rester en alerte et peut-être aussi de s’ouvrir à des bonnes surprises !

C’est ainsi que le Ministère des armées et l’Université Paris Sciences et Lettres, bien conscient de leurs limites en ce qui concerne l’imprévisible en matière de conflits, ont provoqué le projet « Red Team » qui a consisté à demander à un collectif d’auteurs, de dessinateurs et de scénaristes libres d’imaginer « Ces guerres qui nous attendent entre 2030 et 2060 ». C’est le titre de l’ouvrage qui en rapportent des extraits, paru en 2021 aux éditions des équateurs.

Les scénarios sont édifiants et évidemment très hors des sentiers battus : des titres ? « Les pirates de la K nation attaquent Kourou », « La sublime porte s’ouvre à nouveau ».

On peut prévoir l’incertain à partir du passé avec une certaine discipline. L’imprévisible demande de faire un pas de côté et de sortir du rationnel pur. On peut ainsi regarder les œuvres de sciences fiction comme des documentaires …

Je terminerai avec cette superbe citation du poète Christian Bobin « Ne rien attendre sinon l’inattendu, ne rien prévoir sinon l’imprévisible ! »

A afficher au-dessus du planning de la journée, de la semaine, du mois … ce sera encore plus efficace


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