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Le télétravail déstabilise toutes nos conceptions du temps

Publié le lundi 21 novembre 2022 . 3 min. 57

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Le télétravail est arrivé dans la vie des entreprises, avec beaucoup de joie pour certains, beaucoup de difficultés pour d’autres, mais, globalement pour les 30% de salariés qui peuvent y prétendre, il est inenvisageable de revenir en arrière.

Pourtant, les managers sont plus frileux et bien souvent à la peine. Comment maintenir un collectif, avec une partie des acteurs hors champ, loin des bureaux, avec des réunions hybrides et des rendez-vous en zoom ?

Poser la question en termes de distance, de présence ou d’absence, c’est se fourvoyer. La véritable question que pose le télétravail n’est pas le travail ou la télé, mais le temps !

Et là, on ouvre la boite de Pandore managériale, car le temps est un pilier de l’organisation du travail, et y toucher peut menacer tout l’échafaudage.

Pourtant, il nous faudrait un peu plus d’imagination à propos du temps, et sortir d’impensés ou de croyances limitantes, qui bloquent toute créativité.

Quelles sont-elles :

- Un temps longitudinal qui peut se compter, de la pointeuse des ateliers aux fiches de temps des consultants,
- Un temps affranchi de ses racines culturelles,
- Un temps de collaborateur qui appartient à l’employeur au moment où le contrat de travail est signé,
- Un temps cloisonné : le temps DE travail équivalant au temps AU travail,
- Et un temps isomorphe, quel que soit le lieu, le moment, la mission.

Il nous faut admettre que le télétravail n’est pas la question, mais qu’il fait partie d’une équation beaucoup plus large.

Si nous sortons de notre vision mécanique du temps, nous pouvons envisager de nouvelles optiques et de nouvelles pratiques :

- Quitter un temps chronos pour ce que les Grecs anciens nommaient un temps « kairos », c’est-à-dire le temps de l’opportunité, du moment favorable, et cette vision du temps nous amène à abandonner l’idée de « compter le temps », comme une unité stable et partagée par tous les acteurs de l’organisation.
-Intégrer les notions d’espaces et de contenus dans toute réflexion sur le temps de travail : les temps n’est pas iso-productif selon qu’on soit dans un bureau collectif, chez soi, ou dans le train…
- Considérer qu’il y a dans les temps de travail, des moments de « non travail », au sens de « directement productifs », mais des temps de ressourcement, de recentrage sur soi, de vagabondage qui sont nécessaires à l’étayage d’une activité professionnelle efficiente et sereine.
- Rendre aux collaborateurs la propriété de leur temps de travail : cela renvoie à la responsabilité de chacun et exige certainement une éducation à cette nouvelle gestion d'un temps choisi et non subi.
- Admettre l’actualité du débat travail prescrit-travail réel et entamer un dialogue sur le diagnostic des écarts et de leurs significations.
- Accepter que ces nouvelles façons de travailler mettent au jour de nombreuses défaillances managériales qui étaient compensés par le présentéisme. Et introduire du temps dans les agendas des managers pour qu’ils se forment à leur métier de manager et aient du temps pour le pratiquer, alors que leur priorité est l’opérationnel au quotidien.

Le télétravail n’est que la pointe de l’iceberg de nouvelles configurations organisationnelles qui avancent masquées.

Plutôt que de se contenter à colmater les failles qui s’ouvrent de plus en plus nombreuses et de plus en plus grandes, il faut accepter de regarder le sujet autrement pour faire différemment, pas seulement un peu mieux.

Il faut faire vite, car le temps passe, inexorablement et sans possible retour en arrière.


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