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Les pressions insupportables du management toxique

Publié le mardi 19 juin 2018 . 3 min. 53

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La tige et le roseau : stop au management toxique !

 

Connaissez-vous, en physique, la Loi de Hecke ? Cette loi se décline en trois mots : load, stress, strain, ce qui peut se traduire par la charge, la tension, la déformation. Cette loi s’applique aux tiges de métal mais sa déclinaison décrit de façon très parlante un processus que nous observons trop souvent dans le monde du travail, et que certains d’entre nous ont peut-être vécu.


Quel est le processus "Load, stress, strain" appliqué à l’humain ?


1/ Dans un premier temps, la charge du travail se fait de plus en plus lourde avec des injonctions toujours plus fortes qui se résument à faire "toujours plus avec toujours moins", et "encore plus vite".
2/ La tension devient alors de plus en plus forte. Dans le deuxième temps de la loi de Hecke, sous la pression qui monte, la personne perd ses repères, voit son énergie se vider, lâche prise…
3/ Et dans le troisième et dernier temps, la personne craque. Ce qui se traduit par trois pathologies :
- La dépression, reconnue comme une maladie dans laquelle on se perd de vue, on ne se reconnait plus, et qui conduit souvent à de longs mois d’absence et de reconstruction ;

- Le burnout, qui est répertorié comme un syndrome et pas encore comme maladie professionnelle, avec ses symptômes spécifiques : la perte d’efficacité, l’assèchement émotionnel, l’isolement, l’épuisement physique ;


- La rupture complète, qui mène à la mort : soit par le suicide, soit par ce que les Japonais nomment le Karochi, c’est-à-dire la mort par épuisement professionnel. C’est ainsi qu'il y a quelque temps, la chaîne de télévision publique japonaise NHK a révélé qu'une de ses jeunes journalistes était morte d'un malaise cardiaque attribué par les médecins à un nombre excessif d'heures supplémentaires. Elle n'avait eu que deux journées de repos dans le mois qui a précédé son décès !


Load, stress, strain… La loi de Hecke est implacable.


Évoquer la "capacité de résistance" ne devrait plus être de mise. Travailler au XXIe siècle dans une entreprise d’une nation civilisée comme la France ne devrait plus être conçu comme la capacité à endurer, à "tenir", à rester droit sans se déformer. C’est une vision qui appartient à un autre âge, ou d’autres environnements. Ces pressions intenables relèvent d’un management toxique à proscrire.


La réponse qui est apportée par ceux qui ne vont pas à la rupture, c’est de plier. Mais il y a deux façons de plier :


- celle qui consiste à accepter, se courber, se soumettre, ce qui est trop souvent le cas quand on est sous la pression d’un management autoritaire, dégradé, et que le revenu du travail est indispensable pour vivre.


- celle où l’on préserve ses ressources minimales en soi pour ne pas se laisser complètement envahir par des propos déplacés, du harcèlement, des attentes exorbitantes et irréalisables. C’est développer une distance critique vis-à-vis de ce qui n’est finalement QUE du travail, et se désengager petit à petit de sa sphère professionnelle.


Dans les ceux cas, tout le monde est perdant. Le Load, stress, strain ne devrait plus exister dans les organisations. Les dégâts qu’il provoque, soit directement, soit par les stratégies d’évitement, sont considérables. Nous ne sommes pas des tiges de métal, et les managements qui considèrent leurs collaborateurs comme tels, sont à dénoncer et à éradiquer.


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