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D'un malaise au mal être : quelle responsabilité des entreprises ?

Publié le lundi 15 novembre 2021 . 5 min. 12

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Avez-vous déjà eu une sensation pénible, irraisonnée, contre laquelle vous ne pouviez lutter, face à une situation dont vous étiez témoin, spectateur ou acteur ?


Vous avez alors connu un malaise. Vous étiez mal à l’aise devant ce spectacle ou le comportement de cette personne.
Pire, vous avez peut-être vous-même provoqué le malaise d’autres personnes, éventuellement nombreuses. Le pire du pire !
Vouloir être drôle et être ridicule, se moquer de quelqu’un mais déraper, se mettre à hurler de façon démesurée, avoir un accoutrement complètement décalé … sont quelques situations typiques provoquant le malaise.


Cette notion de malaise est de plus en plus prise en compte, car on sait que le malaise peut rester ponctuel mais il peut aussi conduire, par sa répétition au mal-être qui lui est un état installé. Le mal-être traduit le fait de sentir mal dans la vie, dans la société, avec les souffrances psychologiques et psychiques qui l’accompagnent et les troubles de comportements auxquels il peut conduire.


Pour prévenir cette éventualité, il est important de poser des mots sur ce phénomène du malaise, pour mieux comprendre ce qui l’a provoqué, afin de le gérer, et mieux encore de le prévenir.


Une preuve de cette préoccupation grandissante est que l’adjectif malaisant a fait son entrée au Petit Robert en 2019. On observe que « malaisant » qui signifie « qui met mal à l’aise » est de plus en plus utilisé dans les discours médiatiques.


Peut-être plus anecdotique mais intéressant : il existe une échelle de mesure de l’intensité des malaises ressentis. Elle porte un nom curieux : l’échelle du Carrefour de Villejuif. Elle trouve en effet son origine dans une vidéo qui est vite devenue virale et qui montrait les festivités du 50ème anniversaire du magasin en 2016. On y voyait deux animateurs costumés, chantant une scène d’un dessin animé de Walt Disney au milieu des caisses, dans l’indifférence totale des clients en train d’emballer leurs courses, et même suscitant le courroux de certains.


La scène dure quelques minutes mais a été considérée par des milliers de spectateurs comme particulièrement malaisante. Un youtuber Papytrico a alors proposé cette échelle du malaise en attribuant à la vidéo du Carrefour de Villejuif l’intensité maximale de 10. Depuis, il faut le dire, elle est passée à 13 degrés car, par construction, d’autres vidéos ont été considérées comme encore plus malaisantes.


L’échelle de Villejuif du malaise manque encore de rigueur scientifique, mais elle a le mérite de désigner des phénomènes souvent impensés, et qu’on ne sait pas toujours expliciter.


On trouve sur le wiki de jeux videos JvFlux des éléments intéressants qui tentent de décrire le phénomène du malaise et de dessiner les contours d’un champ d’étude dénommé : la malaisologie.


Selon les auteurs, le malaise a deux composantes essentielles : le malaiseur ou bideur (celui qui fait un bide) et le public car il faut un public pour accentuer la portée du malaise. Selon les descriptions proposées : « le malaiseur ou bideur est le porteur du malaise, il intériorise la situation infâme qu’il crée et la renforce par ses mouvements qui trahissent une anxiété palpable, une volonté de disparaitre dans les profondeurs du néant. »


Le public est à l’origine et à l’aboutissement du malaise. Il le crée en ce sens qu’il introduit le malaise chez le bideur (qui au départ n’en avait pas conscience). Le public agit tel un miroir et renvoie (je cite) « les ondes infâmes qui émanent du bideur ». Sans possibilité de déporter l’origine du malaise sur un tiers et donc de donner le sentiment de contrôler la situation, le bideur offre alors l’image d’un homme désabusé, détruit, réclamant une mort courte et indolore ».


La dernière étape est la propagation du malaise dans le public, le malaise devient alors viral, surtout quand il s’agit de vidéos sur les réseaux sociaux.


Devant les attentes et le vide qui nait devant un malaise individuel ou collégial, il semble important de penser ce champ d’étude de la malaisologie de façon plus scientifique. On pourrait y voir un domaine d’étude par essence transdisciplinaire. La psychologie, la médecine, la sociologie, la biologie sont a minima les disciplines convoquées pour comprendre le phénomène.
Les perspectives sont nombreuses car le malaise est une sensation à prendre très au sérieux.


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