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S'adapter à une situation stressante : les stratégies de coping

Publié le jeudi 28 janvier 2021 . 4 min. 45

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En période de doute et d’incertitude, on évoque souvent la résilience, cette capacité à affronter un stress important, à rebondir et à vivre durablement dans des circonstances qui ne sont pas toujours favorable. On évoque la résilience pour des individus, mais aussi, de plus en plus pour des organisations. On ne peut nier que la résilience est une compétence très importante pour le long terme, mais, sur le court terme, il est très important de « faire face ».


Il s’agit alors de  « faire face » à une crise, à un stress, à un évènement indésirable, à une agression, ce qui arrive plus souvent qu’on ne le souhaiterait dans le monde du travail.


Pour décrire cette capacité, on utilise le mot anglais ayant la même signification : « coping ». Mais comme bien souvent, le verbe « to cope with », faire face à, vient du vieux français coup, couper.


Le coping désigne les stratégies d’adaptation ou d’ajustement que nous pouvons mettre en place pour affronter un évènement que nous jugeons inquiétant voire dangereux.


Ce concept a été proposé par Lazarus et Launier en 1978 dans leur ouvrage « Stress-related transactions between person and environment », et a été depuis, largement étudié par de nombreux chercheurs à travers le monde. 


La définition du coping la plus largement partagée est celle proposée par Lazarus et Folkman en 1984 dans « Stress, appraisal and coping ». Ils décrivent le coping comme « l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux toujours changeants que déploie l'individu pour répondre à des demandes internes et/ou externes spécifiques, évaluées comme très fortes et dépassant ses ressources adaptatives »


Devant une situation intrusive, avec menace et perte de repères, dans un premier temps, l’organisme se mobilise et la pensée régresse et se dissout.


Ensuite s’élaborent des stratégies plus ou moins pensées qui sont de trois ordres


- La première est centrée sur les émotions : des études ont ainsi montré que suite à l’annonce d’une fermeture d’usine, une vague de licenciements ou une exigence forte de productivité, les salariés manifestaient par des cris, des pleurs, des rires, des crises de rage par exemple.


- La deuxième stratégie de coping est dite « centrée sur le problème », on cherche alors à mettre en place des rééquilibrations. Cela consiste à réduire les pressions suscitées par la situation ou bien à augmenter ses propres ressources. On observe alors des comportements qui peuvent être de chercher des informations juridiques pour mieux se défendre, de s’informer pour améliorer sa connaissance du phénomène agresseur. On observe aussi des comportements d’action comme la pratique du sport, ou d’activités libératrices de stress.


- La troisième stratégie est de demander du soutien. Ce qui ne va pas de soi pour certaines personnes, et qui n’est pas dans notre culture française où il est toujours valorisé de se débrouiller seul-e.


C’est à mon sens toute la spécificité du coping en entreprise. Par définition, on n’y est pas seul et c’est là que le comportement des managers est primordial. Dans des situations de stress, ils peuvent assurer ce rôle de soutien de trois façons :


- En donnant l’exemple. Un manager sûr de lui, optimiste, confiant en l’avenir saura rassurer et remobiliser ses collaborateurs.


- En mobilisant les équipes pour « faire face » ensemble. Il peut être à l’initiative de manifestations de soutien, comme on a pu l’observer avec le don de RTT dans le cas d’épreuves personnelles graves, comme avoir à assister un enfant gravement malade.


- En étant attentif aux signaux : détresse, démobilisation, absences, comportements agressifs, sont autant de raisons d’aller vers les collaborateurs de façon individualisée et bienveillante.


La résilience est certes importante mais elle implique un effet durable qui impacte tout le projet de vie. Le coping est la réponse à un choc traumatisant. Mais comme le disait Bachelard, les « faire face » successifs dont alors une sommation majorante qui amènent à transformer la personne, par un apprentissage permanent.


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