Pour mesurer la performance d’une entreprise, on utilise souvent des indicateurs comme la part de marché, le chiffre d’affaires ou la rentabilité. Si ces indicateurs permettent de vérifier qu’on a bien atteint ses objectifs, ils présentent une limite. Ce sont des indicateurs a posteriori, qui reflètent essentiellement le passé et sur lesquels on ne peut pas agir.
Les indicateurs prédictifs sont beaucoup plus intéressants. Contrairement aux indicateurs a posteriori, ce sont des indicateurs sur lesquels il est possible d’agir. Ils permettent également de s’assurer qu’on est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs. En agissant sur les indicateurs prédictifs, on peut influencer les indicateurs a posteriori.
L’exemple de la perte de poids permet d’illustrer la différence entre indicateur a posteriori et indicateurs prédictifs. L’indicateur a posteriori est le poids indiqué par la balance. Les indicateurs prédictifs sont les calories qu’on ingère et celles qu’on dépense. Si on ne peut pas directement agir sur son poids, on peut décider de manger plus léger ou faire plus de sport. In fine, on perdre du poids.
Dans le monde de l’entreprise, la plupart des dirigeants se focalisent sur les indicateurs a posteriori. C’est assez facile à comprendre. Les indicateurs a posteriori sont beaucoup plus faciles à identifier et à mesurer que les indicateurs prédictifs. Supposez qu’une entreprise se donne pour objectif d’améliorer sa capacité d’innovation. Les indicateurs a posteriori sont clairs. Il s’agit du nombre de nouveaux produits, du nombre de brevets déposés, etc. Les indicateurs prédictifs sont plus difficiles à cerner. Il s’agit par exemple de comportements comme la capacité à remettre en cause les idées reçues, à mener des expérimentations sans avoir peur d’échouer, à chercher des idées nouvelles à l’extérieur de l’entreprise, à travailler en dehors des silos, etc.
Comme l’avant bien formulé le gourou de la qualité W. Edwards Deming, gérer une entreprise en se focalisant sur les indicateurs financiers (les indicateurs a posteriori par excellence) revient à conduire une voiture en regardant dans le rétroviseur. Il vaut mieux identifier et favoriser les comportements les plus susceptibles de mener une entreprise au succès.
Source : McChesney, C., Covey, S., & Huling, J. (2012). The 4 disciplines of execution: Achieving your wildly important goals. Simon and Schuster.
Publié le jeudi 14 octobre 2021 . 2 min. 22
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