De l'intelligence des données à l'expertise augmentée
Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
RESEARCH
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Au début des années 1980, la communauté médicale est persuadée que les ulcères d’estomac sont causés par le stress. Barry Marshall est étudiant en médecine australien. Il travaille avec Robin Warren, un médecin qui a repéré la présence d’une bactérie en forme de tire-bouchon (appelée Heliobacter pylori) dans l’estomac de patients qui se plaignent de maux de ventre chroniques. Il a également observé un phénomène intéressant. Comme un patient était trop âgé pour être opéré, on s’était contenté de lui donner des antibiotiques … et ses maux de ventre avaient totalement disparu.

Marshall et Warren écrivent alors un article sur la possible origine bactériologique des ulcères. Ils le soumettent à la conférence annuelle de la société de gastroentérologie australienne. L’article est rejeté. Il obtient également la distinction peu enviable du pire article soumis à la conférence. Mais Marshall et Warren ne se découragent pas. Ils se lancent dans une étude sur une centaine de patients souffrant d’ulcère. A leur grand désespoir, ils ne trouvent aucune trace de la bactérie Heliobacter pylori dans les prélèvements…

Quelques mois plus tard, un problème de contamination bloque l’accès à l’hôpital pendant plusieurs jours. Alors que la procédure standard impose de jeter les prélèvements au bout de deux jours, ils restent dans le laboratoire pendant cinq jours ... ce qui permet à la bactérie Heliobacter pylori de se développer. En fait, tous les prélèvements qu’ils avaient effectués jusque-là étaient contaminés ! Tous ceux qu’ils feront par la suite le seront également.

Pour Marshall et Warren, il est alors avéré que les ulcères sont provoqués par la bactérie Heliobacter pylori et non par le stress. Pour les guérir, il faut donc utiliser des antibiotiques plutôt que les médicaments traditionnels (Tagamet et Zantac) ou la chirurgie. Mais la communauté médicale ne veut rien savoir. En désespoir de cause, Marshall ingère des bactéries, développe un ulcère … et parvient à s’en débarrasser avec un traitement antibiotique. La communauté médicale n’est toujours pas convaincue …

Dix ans plus tard, Marshall déménage aux Etats-Unis. Son histoire attire l’attention de la presse et de la Food and Drug Administration. En 2005, il finit par recevoir le prix Nobel. Lors de son discours, il cite l’historien Daniel Boorstin pour qui « Le plus grand obstacle à la connaissance n’est pas l’ignorance. C’est l’illusion de la connaissance. » En d’autres termes, il n’y a rien de plus difficile que de convaincre quelqu’un qui pense tout savoir.


Source : Klein, G. (2013). Seeing what others don't: The remarkable ways we gain insights. PublicAffairs.


Publié le lundi 28 octobre 2019 . 2 min. 33

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :