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A-t-on besoin d'un "leader" ou de "quelqu'un de bien" ?

Publié le mercredi 29 juin 2022 . 5 min. 01

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Bien sûr le leadership existe… Victor Hugo, Napoléon Bonaparte, Simone Weil…Pour autant il devient inflationniste : tous leaders aujourd’hui.

Dans les images qui viennent quand on interroge sur le web le mot leader et leadership, il apparait souvent un personnage qui est habituellement masculin, plus grand que les autres, eux-mêmes représentés comme des quasi assujettis uniformisés et qui travaillent durement ou écoutent dévotement, ce qui est une forme moderne de représentation du servage. On n’est pas très loin de l’iconographie totalitaire. Mais que cela est naïf et surtout inutile. Ce n’est que le Web…

Mais dans la littérature managériale, le leader est pratiquement l’être suprême par ses qualités cumulées : il fait confiance, récompense, encourage, communique, personnifie, échange, fixe le chemin, il peut être autoritaire ou participatif ou coach ou chef de file ou visionnaire ou délégatif.

Cette prolifération de termes qui confine au non-sens, au vide, permet à tout manager de se considérer, dans son style, comme un leader. C’est une vraie leadermania qui s’est emparée des entreprises et de ses cadres. Leaders, leadership, quel peut être l’intérêt de cette leadermania ?

Il y a aussi des séminaires pendant lesquels tout cela doit s’exprimer. Evidemment il n’y a que des avantages à emmener une équipe au vert pour jouer, faire du théâtre et s’éloigner quelques instants de son quotidien professionnel mais aussi privé.  L’intérêt est renforcé s’ils peuvent bénéficier d’une ou deux conférences captivantes, avec ou sans rapport avec leurs activités professionnelles.

En revanche, les convoquer pour écouter un chef qui répète les paroles du DG déjà omniprésent en communication interne ou énoncer des lieux communs auxquels ne semblent croire que les naïfs par nature ou les arrivistes par intérêt personnel est vraiment contreproductif. On ne perd pas que son temps.

La performance réelle de mobilisation, dans ces événements, autour du « Leader Maximo » est souvent trompeuse, heureusement que le premier cercle de courtisans écrivent l’histoire pour le chef.

Alors pourquoi cet engouement ? Existe-t-il d’ailleurs vraiment ou est-ce plutôt un discours imposé, et dans ce cas que permet-il de nouveau ou de différent, questions chères au marketing produit ?

Le leadership devant être reconnu par autrui, il s’agit d’un critère finalement discrétionnaire décidé par la hiérarchie et qui lui permet, avec l’appui de certaines DRH, de faire stagner les carrières des managers devenus trop nombreux par une promotion symbolique plus que financière : vous êtes un manager mais pas un leader.

Il faut donc aujourd’hui décourager ou prolétariser une partie des managers, ceux dont on va décider dans le secret qu’ils ne peuvent pas être leaders, dont on va obstruer l’avancement. Il suffit de leur confier une équipe ou des missions qui ne favorisent pas cette qualité de leader pour en faire des handicapés du leadership dont la carrière stagnera en indice et rémunération. Parfois, de vraies personnalités émergent quand même, malgré tout, et la DRH et les dirigeants ont un problème sur les bras car cela ne correspond pas à leurs plans.

Le leadership est bien mieux que la notion de haut potentiel. En effet, le haut potentiel est vite atteint par deux maladies, la limite d’âge et le fait qu’il ou elle n’a souvent pas d’autre haut potentiel objectif que son diplôme de grande Ecole groupe A.
Alors que le leader n’a pas d’âge et peut de plus chuter tout seul, ou un peu aidé.

L’intérêt est donc très clair mais assez peu contributif à la valeur de l’entreprise. Einstein avait-il un comportement de leader ? Non il avait une autorité douce, mais Pierre-Gilles de Gènes, prix Nobel, était un leader qui galvanisait ses élèves à l’ESPCI. Il n’y a pas vraiment de modèle unique.

Alors est leader celle ou celui dont on se souvient longtemps après avec plaisir, souvent sans que l’on sache pourquoi.

Ainsi laissons un peu de côté toute cette partie parfois inutile de la littérature managériale et concentrons-nous sur celles et ceux qui peuvent être respectables donc respectés dans l’entreprise.

Cela peut aller assez vite n’est-ce pas, on les connait les « quelqu’un de bien, juste quelqu’un de bien » loyaux et qui savent mener les collaborateurs avec considération et qui sont respectés par leurs pairs ? Interrogez, vous verrez, il y a des surprises. On les classe plus souvent dans les experts que dans les leaders, dommage. En attendant réservons le qualificatif de leader à peu de personnes et en tout lieu hiérarchique.


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