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La théorie du Joker en management

Publié le lundi 27 mars 2023 . 4 min. 25

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“Nobody panics when things go ‘according to plan.’ Even if the plan is horrifying! If, tomorrow, I tell the press that, like, a gang banger will get shot or a truckload of soldiers will be blown up, nobody panics, because it’s all *part of the plan*. … »
 “See, I’m not a monster. I’m just ahead of the curve.”
 -Heath Ledger Joker


Vous l’avez reconnu immédiatement ce Joker, qui vit dans l’obscurité de Batman, ce prince des Ténèbres au sourire blessé et qui génère sa propre lumière. Il est vivant et actuellement, il licencie beaucoup de personnes, qui seront prévenues en temps utile par mail. Restez chez vous, Gotham survit et prospère mais sans vous désormais. Et sur les rares photos ou vidéos de leurs apparitions, col ouvert de chemise pour être cool, ils sourient, et encore, et encore. Vous les avez reconnus, ils livrent en Batmobile ou en ligne, leurs entreprises ont des noms qui évoquent la force, la forêt, le signal. Mais que se passe-t-il, pourquoi est-ce ainsi, est-ce vraiment nécessaire ? En tout cas c’est possible et certainement pas le fruit de la soudaineté.


Nous sommes tous et toutes complices d’une célébration de valeurs, de comportements, qui peu à peu ont permis cette expression d’un personnage nouveau à la direction de très grandes entreprises créées assez récemment à l’échelle de l’histoire économique. Ce personnage c’est le Joker, double extravagant et solitaire du dirigeant traditionnel, comme les bonnes baguettes à l’ancienne.


Ce Joker surgit avec une annonce forte, il va aller dans l’espace, déglacer le vieux monde, l’électrifier en vert, rompre les contrats de travail, tous entrepreneurs, comme lui.


L’employé à son domicile, sur son vélo, avalant les heures de travail, et lui avec ses valorisations en dizaines de milliards venus d’une bourse égale à elle-même, c’est-à-dire valorisant à l’excès les variations marginales, enrichissant à l’extrême quitte à se dédire le lendemain, mais la fortune est déjà bien monétisée entre temps.


Nous avons vu les libéraux qui ordonnent à l’Etat d’agir, nous avons aussi connu des socialistes contre le socialisme, mais le patron qui ne veut pas l’être car seul son projet et sa fortune, avec ses œuvres de bienfaisance, l’impliquent, est une nouvelle espèce, encore un Joker mais il se multiplie.


Cette approche idéologique du business, très présente dans nombre de start-ups, est une des menaces de la stabilité sociale, l’entreprise en est un pilier qu’elle l’admette ou pas. Les extrêmes classiques y trouvent leur compte idéologique mais le pouvoir vacille sans être d’ailleurs menacé car il se renforce en recours, quoiqu’il en coute.


Ce Joker, heureusement, n’est pas forcément le bienvenu dans les entreprises classiques, ces PME en particulier qui ont de vrais projets, de réelles préoccupations et parfois vivent leur responsabilités sociétales avec une éthique philosophique qui n’entrave pas le sens du business, au contraire même.


C’est au quatrième pouvoir de jouer pleinement son rôle, en questionnant, en investiguant, en montrant, en évitant les démonstrations idéologiques du bon et du mauvais mais en s’attachant aux faits, comme les dirigeants devraient aussi le faire.
Tendre un micro ne suffit pas à la vérité, réunir des idéologues qui pensent identiquement ne démontre rien, mais amener le pays et les pouvoirs aux légitimes concertations, interpellations, est une grande tâche.


Puisque l’Europe ne le permet pas encore, gardons toute notre confiance dans les milliers de dirigeants non médiatiques qui savent éviter les abus de pouvoirs dans leurs unités et qui patiemment essayent de tenir les Jokers à distance.


Mais la théorie du Joker reste à construire en théories managériales car il n’est pas un passager clandestin. 


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