Moi et les autres, mon attitude et la structure, comment agir en leader accepté ? Rappelons qu’e les règles que nous allons présenter sont largement inspirées par des méthodes scientifiques. A cet égard, ces propos sefondent sur des travaux et discussions avec Alain Maruani, Professeur Emérite de science à l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées.
Outre les règles d’or et les mises en place antiblocage présentées dans d’autres séquences, la communication de leadership aménage les attitudes et les structures de communication afin d’être entendue à bon escient.
Observons à cet effet quatre règles.
1. En premier, il faut appliquer le principe de séparabilité.
Délimitez ce dont vous parlez et donc indiquez ce dont vous ne parlerez pas, même si d’autres l’amènent au débat. Par exemple, déclarez « Nous nous concentrons sur la croissance du chiffre d’affaires et verrons seulement après les effets financiers ». Mais plus encore, sachez dans quel but votre leadership est renforcé par cette organisation de la parole. Est-ce pour tenir à l’écart un financier invasif qui prend une position dominatrice sur toute autre approche ? Est-ce parce que votre stratégie de prix manque encore de précision ? On ne cherche donc pas de leadership sans savoir pourquoi.
2. La deuxième règle est la délimitation du champ territorial, la localisation de votre communication. Pour communiquer sur la filiale brésilienne, allez-vous convoquer tous les responsables territoriaux ou seulement ceux du Brésil, ou de l’Amérique du Sud, ? On ne cherche pas un leadership sans savoir où.
3. La troisième règle d’attitude est le réalisme, à savoir l’intérêt pour une réalité qui est indépendante de notre esprit donc qui n’est pas potentiellement fantasmée. Le leadership de communication n’est ni une vue de l’esprit qui m’appartient, ni une adéquation à toute autre vue externe, celle de son patron par exemple. On ne cherche pas de leadership pour exprimer son sur-moi.
4. Enfin la quatrième attitude découle du positivisme, à savoir admettre que nous ne décrivons peut-être pas la réalité en elle-même mais ce que nous en connaissons. Mes incohérences potentielles ne sont peut-être tout simplement que la multiplicité de réalités qui m’échappent ou qui, comme le montre l’Ecole de Palo Alto, sont des injonctions paradoxales, des contenus antagonistes, des oxymores, en apparence toutefois. On ne cherche pas de leadership pour résoudre ou accepter des paradoxes apparents.
Voici quelques exemples. Une firme industrielle à culture technique dominante veut communiquer sur son leadership en RSE, en développement durable et sur son éthique irréprochable.
Sur la séparabilité, elle doit décider jusqu’à quel point elle aborde toutes ses activités,
Sur la localisation, cette entreprise peut être tentée de loger ses vertus dans une Fondation. C’est sans doute utile mais ce n’est pas très protecteur juridiquement si les liens entre la firme et la Fondation sont faciles à établir, par les personnalités en charge, le financements, l’organisation de manifestations etc.
Si le dirigeant utilise le levier de sa firme pour un projet de nature humanitaire, école, dispensaire par exemple, il ne doit pas oublier que pour la filiale du pays bénéficiaire, il est d’abord un employeur.
La règle du réalisme s’inscrit-elle dans une réalité bien établie et quelle est-elle ? Est-ce un investissement, une intention ou une stratégie tangible, et dans quelles régions d’activités s’inscrit-elle ?
Enfin sur la nature de l’efficacité de son action, comment exprimer et partager le positivisme ?
Ne pas appliquer ces quatre règles exposent le leadership individuel ou d’une structure à la querelle, la contestation, l’incrédulité, les médias.
L’enfer est pavé d’erreurs de leadership, mettez votre communication dans votre business et non à côté.
Publié le lundi 28 février 2022 . 4 min. 17
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