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Les conditions essentielles d'une bonne communication en business

Publié le jeudi 24 mars 2022 . 4 min. 31

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On fait puis on communique, on décide puis on communique, on se rate puis on communique, on réussit puis on communique, avant ou après le business, la communication n’est pas toujours synchrone de ce dernier.


Voici quelques propositions simples, inspirées de lois scientifiques. A cet égard, ces propos s’inspirent des travaux et discussions avec Alain Maruani, Professeur Emérite de science à l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées.


Ce que vous allez communiquer doit remplir des conditions essentielles, que vous communiquiez sur des faits ou des rêves, ce sont les mêmes conditions, les voici :


• Ce que vous dites doit entraîner une conséquence opératoire pour vous ou votre client,
• ce doit être réfutable pour pouvoir être adopté,
•  il est bon qu’il y ait une dimension prédictive,
• que vous vous exprimiez par un langage précis même s’il en est plus pauvre, à l’instar des mathématiques versus la poésie, et
• votre propos doit s’articuler sur un langage social éventuellement plus complexe et plus riche


En second vous devez vous inscrire dans le temps, mais lequel ?


Le temps immuable et tragique, cosmique, de la Grèce antique ? La tentation de cette référence à ce temps est forte car elle vous positionne en firme et marque éternelles. Est-ce le temps cyclique par exemple du rapport annuel obligatoire et qui inspire souvent une méfiance tant il est lisse et proche de l’autocélébration même quand son design est innovant et modernisé. Le fait est que des administrateurs inconnus, sauf le PDG, ‘adressent tous les ans à des actionnaires anonymes par obligation juridique. On est loin de l’amour. Enfin vous avez le temps de la durée, et dans ce cas, alors surtout ne gommez pas le passé, régénérez-le et oubliez les mouvements de menton qui annoncent qu’une ère nouvelle commence et que du passé faisons table rase. Cette approche qui combine le trotskysme et la théorie libérale des marchés instantanés ne vaut pas grand ’chose en termes de communication.  Si vous persistez, vous serez générateur de craintes comme envers un corbeau ou d’amusement comme envers Humpty Dumpty. La firme ne peut pas nier le temps de la durée sans risquer de générer l’inquiétude ou la déstabilisation.


En troisième lieu voulez-vous émettre des ondes ou des particules de messages ? La maîtrise des cercles d’ondes nous échappe progressivement en s’éloignant de nous, centre d’émission, les particules s’entrechoquent souvent sans que l’on sache pourquoi véritablement, les politiques le savent assez bien.

Alors de quoi voulez-vous parler ?


Des objets de votre communication médiatisée, ou de leurs combinaisons, ou des deux ?


Un objet connu dans une combinaison connue est un fait : le résultat net est + 1 million d’euro.


Un objet inconnu dans une combinaison connue, à savoir un fantasme : nous allons vendre nos produits en Utopia, où nous n’existons pas aujourd’hui, et devenir leader en trois ans.


Un objet connu en combinaison inconnue, à savoir une fiction : je vais introduire le digital partout sans exception, ce qui est une promesse de charlatan car elle présuppose une optimisation systématiquement digitale.


Un objet inconnu en combinaison inconnue, soit une fantaisie, situation de beaucoup de start-up qui rêvent de licornes, et elles ont bien raison de rêver : je vais vendre des voitures du futur en payant les clients et en changeant tout le business modèle du financement.


La communication doit se garder d’imiter l’objet de cette communication, elle doit veiller surtout aux règles proposées.
Votre offre d’entreprise est dans le présent, votre communication dans le business est pour un futur avec une escorte de passé, quand il existe.


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