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La valorisation des entreprises high-tech en question

Publié le vendredi 6 décembre 2019 . 4 min. 07

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Rappelons-nous : c’était hier, en 2000. Il suffisait d’ajouter dot.com au nom de son entreprise pour que sa valeur s’envole. La bulle Internet était née et allait propulser le CAC 40 à presque 7.000 points et puis elle allait exploser quelques mois plus tard laissant dans son sillage une hécatombe. A cette époque, même une entreprise qui n’avait pas de chiffre d’affaires, ou de vrais clients pour faire simple, valait des sommes folles. Il suffisait d’afficher un nombre d’abonnés (gratuits) ou de visiteurs sur son site pour affoler les marchés.


Avec le temps tout s’en va disait Léo Ferré et la mémoire aussi. C’est ainsi que tout a recommencé comme au bon vieux temps. Facebook s’est introduite le 18 mai 2012 sur le Nasdaq au prix faramineux de 100 fois son résultat net, soit 100 milliards de dollars. Twitter qui n’a jamais fait de bénéfice a suivi avec son IPO le 7 novembre 2013.


A l’époque, on nous racontait que nous étions entrés dans un nouveau monde numérique (vrai) et qu’il fallait changer nos méthodes « traditionnelles » d’évaluation financière des entreprises (faux). A cette époque, on nous disait qu’une entreprise high-tech valait un multiple de son chiffre d’affaires, voire de ses abonnés. Pas de son bénéfice naturellement car la plupart n’en avaient pas. Inutile également de vouloir calculer une valeur à partir de l’actualisation de ses cash-flows futurs car on ne pouvait pas faire de prévisions ou même de business plan. Tout cela était ringard ! La finance devait évoluer et les bons indicateurs étaient le nombre de pages visitées, le trafic, le nombre d’utilisateurs, etc. Il fallait être moderne.


On a vu ce que cela a donné après l’explosion de la bulle en 2000. La modernité s’est effondrée et avec elle la fortune de ceux qui y avaient cru. A noter que pour tous les dirigeants qui ont vendu leurs actions lors des IPO, l’affaire fut très bonne et de nouvelles fortunes se créèrent (tant mieux pour eux !).


L’IPO de Twitter le 7 novembre 2013 à la Bourse de New York - un des quatre grands réseaux avec YouTube, LinkedIn et Facebook - illustre parfaitement cette nouvelle euphorie pour les valeurs Internet il y a encore peu de temps. A 44 dollars l’action le 15 novembre 2013, le réseau était valorisé à 24 milliards de dollars, soit approximativement la capitalisation de Renault. A noter que Twitter comptait 2.300 employés alors que Renault n’employait que 127.000 personnes et ne fabriquait que 2,5 millions de véhicules… La comparaison entre Twitter et Renault peut se continuer : sur l’exercice 2012, Twitter affichait une perte de 79 millions de dollars (58 M€) et un chiffre d’affaires de 316 millions de dollars (235 M€) alors que sur la même période Renault affichait un résultat net de 1.735 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 41,3 milliards d’euros. Comment une entreprise qui emploie 55 fois moins de salariés et qui a un chiffre d’affaires 24 fois moins élevé peut valoir autant ? Bien sûr, on nous dira qu’une telle comparaison n’a pas de sens et qu’on ne peut comparer l’avenir des dinosaures à celui des mammifères au début de l’ère tertiaire.


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