Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Vegeplast, le pari d'une PME française dans les bio-plastiques

Publié le lundi 16 mars 2015 . 3 min. 51

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Precepta Stratégiques présente l'analyse de Pascale Mollo, Chargée de mission Xerfi

 

Les industriels à faire le pari d’une chimie sans pétrole sont de plus en plus nombreux. Je pense à certaines multinationales comme Coca-Cola, qui entend lancer sa bouteille en plastique 100% biosourcé en 2020. Une question d’image à l’heure où les sociétés occidentales manifestent un désir croissant de consommation responsable et où la lutte contre le gaz à effet de serre chemine lentement mais sûrement. Je pense également à certains plasturgistes, eux aussi soucieux de réduire leur dépendance aux hydrocarbures, ou encore à des start-up spécialisées dans l’éco-conception. Bref, le contexte est porteur pour la chimie verte. Les géants de la pétrochimie l’ont bien compris qui rivalisent d’initiatives en la matière. 
Alors c’est vrai, le poids des bioplastiques  - 1,7 million de tonnes et un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros en 2014 - dans la production mondiale de plastiques ne dépasse pas aujourd’hui l’épaisseur du trait. Mais en 2025, la filière des plastiques à base de fibres végétales pourrait franchir la barre des 13 millions de tonnes pour représenter au moins 3% de la production totale de plastiques. A partir de 2017, la croissance annuelle des bioplastiques devrait bondir de plus de 10% chaque année, selon l’IFPEN . Et pour cause : la réglementation joue en leur faveur. Je pense en particulier à la directive européenne REACH mais aussi à l’interdiction programmée des sacs plastiques à usage unique à compter du 1er janvier 2016 en France . Une décision qui va donner un coup de fouet à l’activité des fabricants de plastique végétal comme Vegeplast.
Vegeplast ?  C’est une PME spécialisée dans la conception et la fabrication de pièces et emballages en bioplastique biodégradable. Installée dans les Hautes-Pyrénées près de Tarbes, elle fabrique aussi bien des barquettes alimentaires, que des tees de golf, des fils souples pour imprimantes 3D, des os à ronger pour chiens ou encore des capsules de café compatibles Nespresso. Son fondateur, Vincent Pluquet, veut la hisser au rang de leader européen de la fabrication de produits biodégradables par injection thermo-plastique. Ce qui passe par la signature de nouveaux partenariats commerciaux, puisque Vegeplast ne vend pas directement ses produits, et aussi bien sûr par l’innovation. C’est ainsi que l’entreprise du sud-ouest mise gros sur sa toute nouvelle éco-capsule, une dosette biodégradable que l’on peut remplir du café moulu de son choix.  Vegeplast ambitionne d’en fabriquer 2 millions chaque jour fin 2015.  De quoi relancer son activité mise à mal ces deux dernières années par la bataille juridique qui l’a opposée à Nestlé au sujet des capsules de café compatibles Nespresso. Des capsules fabriquées par Vegeplast et commercialisées par son partenaire et actionnaire Ethical Coffee Company (EEC). Les deux PME ont obtenu gain de cause voilà quelques mois face au géant suisse.
Aujourd’hui, Vegeplast génère plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont la moitié grâce aux capsules,  emploie quelque 45 personnes et compte 2 usines. Dans ses cartons, 15 autres projets en dehors de l’emballage . Une diversification nécessaire sur des marchés de niche car les bioplastiques sont deux fois plus chers que les plastiques. Restent au moins deux inconnues de nature à peser sur l’activité des spécialistes de la chimie végétale. Le premier, c’est la volatilité des cours des matières premières. Le second, c’est le conflit, inévitable à terme, autour de l’usage des terres agricoles. Sans oublier qu’avec la chute du prix du pétrole, les plastiques confirment leur avantages compétitif sur les bioplastiques.

 

 

Pascale Mollo, Vegeplast, le pari d'une PME française dans les bio-plastiques, une vidéo Precepta Stratégiques


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :