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Préparer la révolution "industrie 4.0"

Publié le mercredi 29 septembre 2021 . 5 min. 21

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Les pays industrialisés d’Europe et d’Amérique du Nord ont vu leur industrie se vider de leurs activités et de leur emploi en l’espace de quelques décennies.


Entre 1970 et aujourd’hui, sur la base des derniers chiffres connus, la part de l’activité manufacturière dans le PIB a chuté de 24,7% à 8,7% pour la Grande Bretagne, 23,3% à 12% pour les Etats-Unis, 19,7% à 10% pour la France, 23,8 à 14,2% pour l’Italie. Cette décrue a même affecté l’Allemagne qui est passée dans le même temps de 31,5% à 20,5% comme le Japon. C’est l’Asie, hors Japon, qui aura été la grande bénéficiaire du recul de l’occident industriel, avec la Chine ou la Corée du Sud où l’activité manufacturière a atteint 33% et 30% de leur PIB respectif.


Les vagues de délocalisation auront laissé des friches industrielles à l’Ouest, à l’image de la « Rust Belt » américaine, avec leur cortège de chômeurs et la menace sous-jacente du vote national-populiste. Fatalistes, certains pensent que l’économie du 21ème siècle est principalement faite de services et qu’il faut s’y résoudre. D’autres pensent qu’il faut préserver une sous-couche industrielle comme on a su préserver une sous-couche d’activités agricoles et agroalimentaires pour nourrir les populations. D’autres rêvent de réindustrialiser leur pays.


Pour tenter d’endiguer son déclin industriel, la Grande Bretagne a joué à fond la carte de l’attraction des investisseurs étrangers. Le stock des IDE, Investissements directs étrangers, y aura ainsi dépassé les 1500 milliard de dollars en 2016, soit plus de 8% des stocks d’IDE des pays de l’OCDE, bien plus que le poids économique relatif du Royaume-Uni. Outre une vulnérabilité accrue face à l’échéance du Brexit, il en aussi est résulté un niveau « moyen-faible » d’intensité technologique des exportations manufacturières du pays. En clair, les investisseurs étrangers auront amené dans leurs bagages un faible contenu technologique dans leurs usines en Grande Bretagne.


De son côté, la France a dressé un diagnostic connu mais implacable : avec des coûts du travail élevés, liés non pas tant au cout salarial qu’aux charges associées, les entreprises françaises avaient un niveau de rentabilité insuffisant pour financer les investissements nécessaires pour rénover un outil industriel vieillissant et pour innover. D’où le CICE, dispositif phare de la présidence Hollande visant à sauvegarder l’activité industrielle, voire à relocaliser des usines en France. Destiné dans son intention initiale à alléger le fardeau des charges sociales pour restaurer les marges des entreprises pour leur permettre d’investir, le dispositif aura été complété d’un objectif supplémentaire de création d’emploi. Le résultat aura été politiquement correct mais économiquement inefficace. Jusqu’à quelques 20 milliard d’euros auront été consacrés par an sur la période 2016-2019 pour réduire de 4 à 7% les charges sociales sur les salaires sous le plafond de 2 fois et demi le smic. Mais seulement 20% des ressources allouées par cette mesure horizontale auront au final bénéficié à la cible initialement visée, à savoir les entreprises industrielles. En outre, ex post, il apparaitra que les entreprises ont utilisé ces marges de manœuvre nouvelles pas pour relocaliser mais pour financer du développement produit, du marketing et du développement commercial.


On pourrait se dire que la messe est dite. Mais une révolution techno-industrielle s’annonce à l’horizon. Elle a été baptisée Industrie du Futur ou Industrie 4.0. Ce peut être l’occasion pour les vieux pays industrialisés de surfer la vague du changement annoncé pour regagner une part du terrain perdu. Industrie 4.0 résultera des apports simultanés et combinés d’une palette de technologies (Internet des objets, machine learning, intelligence artificielle, fabrication additive, cobots, big data et big analytics, maintenance prédictive). Le champ des possibles s’ouvre et les mondes de l’usine et de la supply chain vont se transformer. Il y a incertitude sur la façon dont ce nouveau paradigme techno industriel va prendre forme. Il y a donc place pour des stratégies de reconquête, de réinvention, y compris pour une nouvelle politique industrielle, loin de l’interventionnisme du passé mais repensée, pour faire que la puissance publique rende possible, accompagne, facilite. La crise de la Covid aura révélé la dépendance de nos pays face à la mondialisation et aura fait resurgir avec force l’idée de relocalisation. La révolution techno-industrielle qui vient ouvre à ce titre une belle fenêtre d’opportunité.


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