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Sur le front anti-covid, la messe est presque dite. Les Américains ont gagné la course aux vaccins (Pfizer-Bio’NTech, Moderna), la Grande Bretagne aura fait presque aussi bien (Astra-Zeneca - Oxford) mais aussi les Russes avec Spoutnik et les Chinois avec Sinovac.


Le vaccin apparait bien comme l’arme essentielle contre la pandémie. Les premiers à parvenir à vacciner leur population en tireront profit sur plusieurs fronts : 1-humain, en limitant les décès, 2-sanitaire, en mettant fin aux déprogrammations hospitalières, en soulageant les soignants et en évitant une dégradation de la santé mentale de la population 3-social, en permettant aux citoyens de retrouver une vie normale 4-géopolitique à travers la diplomatie du vaccin, en particulier vers les pays en développement, 5-économique en permettant une reprise précoce, sans oublier 6-le volet psychologique et son ombre portée politique par exemple en France où, devant l’incapacité de Sanofi à développer un vaccin au pays de Pasteur, l’estime de soi des Français en aura pris un coup.


Concentrons-nous ici sur le seul volet économique pour tenter de dresser de premiers comptes prévisionnels de la disponibilité des vaccins et envisager la sortie de crise.


En France d’abord. Le « quoiqu’il en coûte » macronien des deux premiers confinements ne peut être imputé à l’incapacité à disposer d’un vaccin puisque, contre cette maladie nouvelle, il n’en préexistait pas. C’est le monde entier que la pandémie a pris par surprise. En revanche, c’est bien l’échec dans la course au vaccin et en corollaire la lenteur initiale de la campagne de vaccination, faute de doses disponibles, qui auront repoussé la perspective d’une population vaccinée et l’horizon d’une reprise économique.


Côté Union Européenne, après le manque de masques du 1er trimestre 2020, la Commission de l’UE se sera démenée pour coordonner l’accès aux vaccins en 2021, avec un résultat décevant, celui d’en être réduite à gérer la pénurie de doses pendant un long décollage poussif. En revanche, les plans de soutien rapides et massifs de la part des Etats membres, s’affranchissant des contraintes imposées par les traités européens, auront permis d’amortir les effets de la crise sur leur population et leur économie, avec de surcroit un plan de relance européen pluriannuel ambitieux de 750mds€ (une première à saluer… même s’il met du temps à se concrétiser). En dépit de ces efforts, l’UE aura enregistré une chute de son PIB de 6,1 % en 2020, avec une reprise attendue dans la zone euro de 3,9 % en 2021, et de 3,8 % en 2022 selon l’OCDE.


Outre Atlantique, la posture de déni de Donald Trump devant la gravité de la pandémie aura certes contribué à limiter la chute du PIB à -3,5% en 2020, avec toutefois un bond du taux de chômage de 3,7 à 8,1% entre 2019 et 2020 et surtout au prix d’une catastrophe sanitaire sans précédent avec près de 600 000 décès (soit un taux de 1725 morts par million d’habitants US comparé à 1515 en Europe, pourtant elle-même durement frappée). Néanmoins, les Etats-Unis auront réussi à retourner le cours de la pandémie avec l’opération Warp Speed, laquelle aura permis, pour 11 Md$ tout au plus et en moins d’un an, de sortir des vaccins testés, certifiés et fabriqués. Du jamais vu. En outre, après un train de mesures de 900 Md$ en décembre 2020 (dans une logique sociale de filets de sécurité que ne renieraient pas les européens), Joe Biden aligne maintenant un plan de relance supplémentaire de 1900 Md$. Le montant est colossal.


Au total, avec des Américains vaccinés dès l’été, portés par cet impressionnant plan de relance sur plusieurs années, préparons-nous à ce que l’économie américaine reparte en trombe. Et la machine va ensuite tourner à plein régime.
Face aux crises, l’économie américaine nous avait habitués à réagir en V : un V profond, avec une chute brutale et peu amortie, suivi d’un rebond aussi énergique que la chute avait été rapide, et qui relançait la machine. C’était la « signature » Etats-unienne. Sauf que nous avons cette fois droit à un variant du V. La chute aura été contenue au prix d’un désastre sanitaire. La contrattaque brillamment menée, lancée sur le front des vaccins, aura été un immense succès. Et la relance américaine, nourrie de vaccins et de dollars en abondance, s’annonce massive.


De leurs côtés, les Européens mettront encore de longs mois à protéger leur population par la vaccination, comme ce fût le cas après les crises précédentes, tout particulièrement celle de 2008, et malgré cette fois-ci un plan de relance méritoire conçu en commun, leurs économies risquent de remonter la pente plus lentement, trop lentement, sur plusieurs années, laissant des cohortes de jeunes à la traîne, en mal d’insertion professionnelle. Le dégât socio-économique de la pandémie sur la jeunesse se fera sentir longtemps.


Et pendant ce temps-là, en Chine débarrassée de la Covid à coups de confinements localisés et très durs, la croissance) est repartie de plus belle sans même avoir plongé dans le rouge (2,2% en 2020) et sera, à n’en pas douter, largement tirée par le plan de relance américain. L’économie européenne bénéficiera elle aussi de la relance américaine, quand, enfin vaccinés, les européens parviendront à se mettre en ordre de marche.


Ce scénario de sortie de crise reste toutefois à la merci d’un facteur d’incertitude majeur, à savoir la capacité du virus de la Covid à nous inventer des variants à même de contourner les vaccins.


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