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Un PIB en tôle ondulée masque la France qui redécolle

Publié le lundi 18 novembre 2013 . 3 min. 47

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Derrière le repli momentané du PIB au troisième trimestre se cache une France de plus en plus coupée en deux avec, d'un côté, un pays qui se transforme et avance et l'autre qui se contracte. La France qui se replie souffre de sa dépendance à la demande domestique. La consommation ralentit et le zeste de croissance ne tient plus qu'au fil des dépenses contraintes ou pré-engagées. Pour le reste, c'est la bérézina. Le décryptage sectoriel des défaillances ne dit pas autre chose : c'est aujourd'hui dans le commerce et l'hébergement-restauration que la casse est la plus lourde. Une tendance qui va se prolonger jusqu'en 2014 avec un budget des ménages à la peine et un secteur de la distribution qui subit de plein fouet la contraction des dépenses, tout comme les métiers de l'immobilier. De proche en proche, c'est tout le tissu de petites entreprises régionales en prise directe avec la demande locale qui souffre le martyr. Alors, il faut regarder de plus près l'évolution des stocks, qui ont apporté 0,5 point de croissance. Et c'est là qu'il faut détecter une réalité plus complexe, avec une partie de la France qui se remet en marche et reconstitue ses stocks, et une autre partie qui les accumule à défaut de parvenir à les écouler. Une analyse qui trouve son prolongement dans les données sur l'investissement des entreprises. Il a certes baissé globalement de 0,6% après un bref passage en territoire positif au 2ème trimestre. Mais en poursuivant notre décryptage, nous touchons du doigt une autre réalité derrière ce chiffre agrégé : celle de la hausse de l'investissement des entreprises en produits manufacturés, avec un rebond significatif de +0,9%. Voilà un bon chiffre, qui met surtout un terme à un an et demi de baisse continue. Notre interprétation à Xerfi, c'est que le redémarrage d'un tissu d'entreprises dynamiques a bien eu lieu. Une interprétation qui est confortée par les enquêtes de conjoncture dans l'industrie qui, mois après mois, montrent un regain d'optimisme : le climat des affaires est revenu à 2 points seulement de sa moyenne de long terme et il faut remonter à 2011 pour trouver un tel niveau. Ce n'est donc pas un simple feu de paille. Et il y a bien une partie de la France qui redécolle, celle tournée vers le grand large, celle accrochée aux grands groupes internationalisés tournés vers l'Europe du nord et les zones dynamiques, mais aussi et surtout celle qui s'est engagée de façon décisive dans l'économie numérique et l'Iconomie, qui investit pour innover et faire des progrès de productivité décisifs grâce à un outil productif doté des meilleures technologies. Cette France là parvient à s'extraire du contexte délabré du marché intérieur et de l'Europe du Sud. Alors, bien sûr, comme toujours dans les périodes de grandes mutations, la statistique macroéconomique peine à rendre compte de la réalité plus complexe d'un tissu d'entreprises qu'il convient de scruter secteur par secteur, parfois au cas par cas. Alors bien sûr, il faudra du temps pour que la France qui relève ce défi de la mutation économique pèse de façon décisive dans les agrégats macro-économiques. Cela nous donne au final un redécollage de la croissance qui apparait bien poussif, avec des phénomènes de tôle ondulée. Après un bon second trimestre, le 3ème a certes subit un contrecoup, mais nous continuons de maintenir une prévision plus favorable pour la fin de l'année même si le compteur restera finalement bloqué autour de 0,1% pour l'ensemble de 2013. Et c'est ce manque d'élan qui ne permet pas d'espérer plus de 0,6% de croissance en 2014.

Alexandre Mirlicourtois, Un PIB en tôle ondulée masque la France qui redécolle, une vidéo Xerfi Canal


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