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De l'entrepreneuriat à la fin du salariat ?

Publié le mardi 17 mai 2016 . 3 min. 55

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L’essor de l’entrepreneuriat ne peut être stoppé. En France, l’entrepreneuriat c’est avant tout une affaire de famille puisque dans 80% des cas il s’agit d’entreprises familiales. Dans 2/3 des cas, le créateur est un homme. Son âge moyen est de 40 ans et dans presque 40% des cas il était demandeur d’emploi ou sans activité professionnelle avant la création de l’entreprise. Voilà pour le portrait-robot de l’entrepreneur ! On est donc loin de l’image qu’on véhicule du jeune diplômé cherchant à ubériser les banques, l’enseignement…

 

En toile de fond, l’engouement pour l’entrepreneuriat pose la question de la fin du salariat. Je vous le dis aujourd’hui, je n’y crois pas. Il s’agit du moins mauvais système d’organisation du travail qui existe. Il restera encore pendant des décennies le régulateur principal des relations sociales. Le salariat est né au fond de la machine à vapeur, à l’ère de la première révolution industrielle et il ne disparaitra pas de sitôt. C’est un filet de sécurité et un confort matériel que tout le monde n’est pas disposé à abandonner, surtout dans les sociétés où existe une forte aversion au risque, comme en France.

 

Néanmoins, l’essor de l’entrepreneuriat, comme activité principale, ou comme activité annexe, est inexorable. La génération Z,  comme on l’appelle, a besoin de donner du sens à son travail, elle trouvera un motif de satisfaction dans l’entrepreneuriat. En outre, quoi de plus simple que de devenir entrepreneur ? La troisième révolution industrielle est passée par là. Il suffit d’un clic, d’un peu de temps et de créativité pour se lancer. J’insiste bien sur la créativité car il s’agit là d’un de nos rares atouts par rapport aux robots. « Soyez créatifs » pour survivre à la quatrième vague de la révolution industrielle. Dans le même temps, de nouvelles formes d’organisation du travail vont se répandre. L’entreprise libérée n’en est qu’un exemple.
Il faut accepter le changement mais pas à n’importe quel prix.

 

Oui à un nouveau contrat social !

 

Il faut un new deal. Imaginez avec moi le futur. Il est peu probable que notre système social tienne, les jeunes générations en ont conscience. Que leur proposer ? Demain, tous entrepreneurs ? Ce n’est pas crédible. Il faut un nouveau contrat social.
Les nouvelles générations ne connaîtront probablement pas, à l’inverse des précédentes, une phase d’expansion des acquis sociaux; certains acquis seront peut-être même rognés ! Il faut donc proposer une compensation à ces nouvelles générations qui peut passer par plus de flexibilité dans l’aménagement du temps de travail et des conditions de travail. On y est déjà avec le boom du télétravail ou l’émergence de nouveaux systèmes d’organisation comme la hiérarchie horizontale.

 

Enfin, l’essor de l’initiative privé ne signifie pas pour autant la disparition de l’Etat. Au contraire, l’Etat doit créer des passerelles juridiques entre les différentes formes de travail afin de réduire l’incertitude légitime liée aux phases de transition et canaliser, ce que Keynes appelait, les esprits animaux. L’entrepreneuriat, c’est certainement l’une des plus belles expériences professionnelles qu’on puisse avoir mais attention si on échoue. C’est là le principal risque. Comment lutter contre la stigmatisation sociale ? La France n’est pas un pays protestant et ce n’est pas Max Weber qui me contredira. Nous sommes un pays capitaliste par défaut. Le regard par rapport à l’échec entrepreneurial est toujours aussi négatif. Pour le changer, pas de loi, il faudra juste patienter pour que d’autres générations prennent le relais.  

 

Christopher Dembik, De l'entrepreneuriat à la fin du salariat ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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