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Bourses : les symptômes avant-coureurs d'une correction inévitable

Publié le lundi 4 septembre 2023 . 4 min. 50

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La Bourse tient et dément jusqu’ici tous les pronostics qui en faisaient le point de fragilité de la conjoncture. Cette résistance doit-elle nous rassurer ou au contraire nous inquiéter, amplifiant la menace d’un effondrement futur des valeurs ? Nous porterons ici notre attention sur la bourse américaine, boussole pour les marchés européens, dont les niveaux exceptionnels préfigurent les plus gros risques de conflagration.


Rebond de la Tech américaine


Si l’on simplifie à l’extrême, la bourse américaine a été portée sur des sommets avant la crise sanitaire grâce aux extraordinaires performances des secteurs technologiques. Également grâce à des conditions financières exceptionnelles, combinant une extrême liquidité des marchés et des taux d'intérêt exceptionnellement bas. Son niveau témoigne donc de facteurs sectoriels non représentatifs de l’ensemble de l’économie et d’éléments de contextes macro-financiers difficilement reproductibles. La succession des crises a plutôt offert une réassurance à l’idée d’une marche triomphante des secteurs de la Tech. Leur trajectoire a certes connu de gros à-coups depuis 2019. Surfant sur les confinements, où la gestion à distance du travail, des loisirs et des échanges a d’abord boosté les activités numériques, les géants de la Tech ont dégrisé en 2022. Ils rebondissent aujourd'hui, portés par l’effervescence autour de l’IA et les nouveaux horizons de développement et de domination qui en découlent.


Le contexte macro-financier, point de vulnérabilité


La croyance en un régime permanent de taux et d’inflation zéro est en revanche ébranlée. Le contexte macro-financier devient dès lors le principal point de vulnérabilité de la Bourse. Les opérateurs, en dépit des incertitudes entourant le reflux de l’inflation et de la tonalité de plus en plus ferme de la FED, n’ont pas dévié depuis 2021 de la croyance en une normalisation à venir de l'inflation. Non pas autour des rythmes extraordinairement faibles qui ont caractérisé l’inflation de 2019 à fin 2021, mais bien autour de la cible des 2 à 2,5% qui prévalait au cours des décennies 2000 et 2010, le glissement haussier demeurant très léger.


Les dernières déclarations des grands argentiers à Jackson Hole ne modifient pas ces anticipations. Les opérateurs ne se font pas d’illusion sur l’intransigeance des banques centrales, qui ne donnent aucun quitus à la désinflation en cours. Ces dernières n'hésiteront pas à monter encore leurs taux pour mater l'inflation sous-jacente qui fait de la résistance. Mais c’est par une stratégie de persévérance plus que de surenchère haussière que la cible sera atteinte. Le gros du cycle de hausse est ainsi derrière nous. Le relâchement espéré est différé, mais le scénario du pire est écarté.


Vers une baisse de la profitabilité… donc des cours


Et si les marchés résistent à ce jour aussi bien à ce changement de contexte monétaire qui aurait pu leur être fatal, ils le doivent d’abord à l’extraordinaire performance des grandes cotations en matière de profitabilité. C’est cette confiance inébranlable qui sous-tend l’endurance des Bourses. Si les marchés ont été surpris par l’essoufflement prématuré du rebond post-covid et par la poussée inflationniste des matières premières en 2022, extrapolant dans un premier temps l’année 2022 sur les bases exceptionnelles de 2021, ils renouent déjà avec un optimisme à toute épreuve. Les profits des grandes cotations vont continuer à être étanches à la conjoncture et à enfler, sans qu’aucune force de rappel n’agisse.


Nous avons ici maintes fois expliqué le syndrome de la greedflation qui sous-tend cette performance, les groupes tirant parti de la hausse des prix pour augmenter leurs bénéfices. Et c’est là que le bât blesse. Les anticipations de taux ne sont que partiellement intégrées dans les cours. Les conséquences de ces dernières en termes de contraction de la demande, de résurgence des pressions concurrentielles et de montée des charges financières, et donc de profitabilité paraissent très largement sous-estimées. Cela ne préfigure pas nécessairement un krach, mais pour le moins une correction sévère à l’image de 2022, où l’indice phare américain a perdu 20% sur un an.


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