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Que nous disent les bourses occidentales sur la robustesse de nos économies.  Vouloir prêter du sens à des signaux prix éminemment spéculatifs, mimétiques, sujets au court-termisme peut sembler incongru. Pour autant, la bourse c’est aussi une lecture agnostique de la santé des économies, vue à travers le prisme des groupes multinationaux leaders, supposés entraîner le tissu sous-traitant. Basées sur les sur les comptes des grandes groupes, l’analyse financière et un ensemble de croyance qui peuvent avoir force auto-réalisatrice, les bourses portent un regard et nous racontent une histoire qui part d’un substrat empirique, théorique, voire fantasmatique autre que la macroéconomie traditionnelle. A ce titre elles méritent notre attention


Avant de se pencher sur les derniers soubresauts, regardons en premier lieu ce que les indices disent sur le long terme. Prenons ici comme point de départ le pic des bourses avant la crise financière de 2008. Et ce qui frappe en premier lieu c’est l’étanchéité des bourses à toute idée de changement de régime de la croissance. Les économies ont traversé une crise financière planétaire, une crise sanitaire majeure, une accélération du dérèglement climatique, un bouleversement de l’ordre géopolitique mondial ; le leadership mondial de l’occident et notamment des États-Unis n’a jamais semblé aussi contesté. Et ce que nous disent les bourses c’est que le leadership financier demeure encore et toujours américain ; que la domination capitalistique et technologique reste tout autant américaine. Car ce sont avant tout les technologies et le commerce en ligne qui portent la cote américaine. Et même l’indice de Shenzhen chinois, plus orientée vers les entreprises technologiques, les industries légères et les entreprises de croissance émergentes, fait pâle figure aux côtés des indices US, accréditant l’idée que l’archaïsme financier de la Chine la condamne au rôle de challenger dans la mondialisation. Concernant l’Europe, les bourses entérinent  la fracture Nord et Sud, avec des pays du Sud à faible potentialité de création de valeur, et perdant toujours plus de terrain. Et chose plus étonnante, la France déficitaire et l’Allemagne ultra-excédentaire au plan commercial, demeurent à parité lorsque l’on resserre l’analyse sur les multinationales. La France du luxe, de l’aéronautique et du B-to-B de pointe, fait jeu égal avec la puissance de feu industrielle allemande en termes de promesse de valeur.


Resserrons maintenant l’analyse sur le moyen terme. En comparant les pointes des marchés boursiers avant Covid jusqu’au mois de mai 2023. Les marchés ont parié sur la résilience. Prenant le pouls des grandes multinationales, ils ont fait preuve de plus de discernement et de sang-froid jusqu’à ce jour que bien des macro-économistes, emportés par un catastrophisme excessif que ce soit lors du Covid que lors de la guerre en Ukraine. Ce qui ressort de la hiérarchie des performances boursières, c’est toujours le même crédo en l’invulnérabilité américaine,  même si les valeurs technologiques ont connu une forte instabilité. Mais c’est aussi la prise de conscience de la vulnérabilité des pays industriels d’Europe. L’Espagne, certes, en tant que pays de gamme intermédiaire, mais l’Allemagne surtout, en dépit de la puissance de sa spécialisation. Si la montée de la zone indo-Pacifique pose un problème, c’est d’abord à l’Europe industrielle, bien plus qu’à l’hyperpuissance technologique et commerciale américaine. Enfin, si la Russie décroche, la guerre ne l’a pas totalement disqualifiée et sa contre-performance demeure contenue dans des zones qui ne la sortent pas du jeu.


Alors, certes la nervosité s’empare à nouveau des marchés boursiers depuis la mi-juin. Les opérateurs ne sont plus aussi sûrs du dosage de la thérapie monétaire qui leur sera administré pour faire revenir l’inflation dans le tube. Ce n’est pas la première fois, et nous avions anticipé cette phase de doute que traverseraient les marchés lorsque la trajectoire de désinflation viendrait buter sur son noyau dur. Nouvelle séquence d’instabilité sans doute et risque de correction en vue donc. C’est un épisode que l’on peut minimiser si l’on s’en tient uniquement à des considérations conjoncturelles. Mais  il suffit d’un peu plus de recul, pour prendre conscience de la montagne de confiance sur la suprématie occidentale, de conservatisme sur la représentation du monde qui sous-tend le niveau des valeurs actuels. L’édifice de nos valorisations repose sur un socle de croyance incroyablement étanche aux transformations du monde. Et chaque petite étincelle fait craindre une prise de conscience brutale de marchés dont on ne sait bien mesurés s’ils sont aveugles ou simplement pragmatiques.


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