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La crise économique, c'est pour 2020 ?

Publié le vendredi 28 juin 2019 . 5 min. 07

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Quelles sont les perspectives de croissance pour 2020 ? L’économie mondiale restera probablement dans cet entre-deux, ponctué de brèves plages de ralentissement, qui la caractérise maintenant depuis 10 ans, sans véritable synchronisation des régions du monde. Nombreux sont ceux qui voudraient faire revenir la logique cyclique et voient s’esquisser, depuis le tournant 2018-2019, un retournement qui prendra toute sa dimension en 2020. Le plein emploi est au rendez-vous dans plusieurs poids lourds du monde avancé. Les PMI vacillent. Les taux longs reflux, entérinant des perspectives de détente des tensions sur l’offre et de recul de l’inflation. Les menaces sur le commerce mondial que font peser le scénario d’un hard Brexit et de guerre commerciale étendue, sont montées d’un cran. Cette conjonction voudrait que l’économie mondiale bascule dans une récession nette qui s’approfondirait en 2020. Et comme plus de 10 ans nous séparent de la précédente crise mondiale, certains parient sur un Big One, une nouvelle conflagration financière, bancaire et boursière à portée systémique.


Inflation et taux d’intérêt durablement faibles


Ces fissures ne peuvent être ignorées. Mais comme ne doit pas être ignoré le fait que la lecture cyclique de nos économies n’est plus opérante depuis la crise de 2007-2008.


Un élément perturbateur majeur se confirme au fil des années. Les économies avancées sont entrées dans un nouveau régime durable de très faible inflation et de très faibles taux d’intérêt, sorte de trappe dont ils ne parviennent pas à s’extraire. Les taux d’intérêt ne jouent plus leur rôle de freinage et de régulateur de la croissance autour d’un potentiel supposé stable.


S’ajoute à cela une dynamique de l’investissement et de l’emploi qui s’est significativement autonomisée de la demande. Du fait :


• de la faiblesse des taux, qui facilite le financement de la croissance interne ou externe ;
• de la relativement bonne santé financière des entreprises qui se sont acclimatées à un régime de faible croissance ;
• des besoins intrinsèques d’investissement induits par la transition numérique et écologique et du rôle pro-actif des États dans les investissements de structure.


Tout se passe comme si les économies étaient animées par un profond mouvement de reconstitution et de renouvellement de leurs capacités, lent mais constant depuis quelques années.


Enfin, aucune des variables de blocage traditionnelles n’indique de véritable butoir. Aucune des grandes économies ne chevauche un cycle d’endettement des agents privés excessif. Les tensions sur les capacités ne sont maximales nulle part. Et le repérage du butoir du plein emploi est devenu de plus en plus mal aisé, dans toutes les économies, tant l’emploi déclassé, l’auto-entrepreneuriat précaire, les petits jobs multiples constituent de fait une armée de réserve, même sur des marchés du travail en apparence tendue.


Une économie toute en amortie en 2020


L’année 2020 devrait donc marier des tendances contradictoires qui se neutraliseront en partie, sans qu’elles ne coagulent en franche dynamique baissière. En arrière-plan, il y aura un statu quo des banques centrales et un léger reflux des taux longs. Une légère détente des prix du pétrole, en surcapacité structurelle en dépit des alarmes géopolitiques qui créeront des tensions sporadiques.


C’est en Chine que les facteurs de ralentissement sont les plus tangibles. La plupart des données partielles sur les dépenses des agents privés, les immatriculations, en zone négative ou la construction, à l’arrêt, sont peu compatibles avec les chiffres officiels de croissance du PIB. Les barrières américaines sur 50% des importations chinoises altèrent dès à présent le commerce extérieur. Et la croissance chinoise ne doit son salut qu’aux dépenses infrastructurelles de l’État.


Côté américain, l’impulsion fiscale s’étiole peu à peu. Mais le rapatriement des profits des multinationales continue et continuera à soutenir l’investissement. La légère accélération des salaires, sur fond de décélération de l’inflation contribuera aussi à soutenir la consommation. Le ralentissement de l’économie américaine devrait de la sorte demeurer modéré.


L’économie européenne portera la trace du ralentissement du commerce mondial et des menaces de sanction américaines. Mais comme aux États-Unis, la décélération de l’inflation pourrait consolider la consommation.


Bref, ce que l’on entrevoie à ce stade pour 2020, c’est une économie toute en amortie. Ce sera une Chine à 6%, chiffre trompeur parce que le gouvernement le veut bien. Des États-Unis à 1,9% de croissance au lieu de 2,6 % cette année, collant à leur potentiel. Une Europe en léger ralenti, 14% au lieu de 1,6% cette année.


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