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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

Lorsque l’on pense déséquilibre extérieur de la France, surgit immédiatement le chiffre de nos 70 milliards  de déficit commercial, plus de 3 % du PIB, un piètre chiffre qui renvoie douloureusement à l’âge d’or de la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, où notre excédent voisinait les 25 ou 30 milliards d’euro. Où portés par une croissance américaine survitaminée, nos champions performaient encore à l’étranger, où nos constructeurs automobiles rivalisaient encore avec leurs concurrents allemands.

 

Il existe pourtant un chiffre moins alarmant, et qui donne un reflet plus exhaustif de nos échanges avec le reste du monde. Celui de la balance des transactions courantes, puisqu’il inclut notamment nos échanges de services avec le reste du monde et toute une série de revenus induits  par le déploiement de nos entreprises à l’international.

 

Or, ce déséquilibre est de bien moindre ampleur que celui de la balance commercial puisqu’il se chiffre à une trentaine de milliards, 1,3% du PIB. Même s’il s’est dégradé dans les mêmes proportions.

 

Je ne rentrerai pas ici dans le détail des postes qui composent la balance des transactions. Je voudrais juste pointer ici les principaux postes qui expliquent cet écart de près de 40 milliards avec les douanes.

 

Fin 2013, notre déficit de 30,3 milliards, se décompose en un déficit de 42,5 milliards pour les marchandises, auquel s’ajoute un déficit massif de 45 milliards concernant les revenus que les résidents privés ou publics versent à l’étranger : les revenus secondaires selon la terminologie banque de France. Il s’agit d’abord de versements étatiques liés à nos engagements internationaux. Du côté des plus, la France dégageait un excédent de 18 milliards pour les services, et un excédent de 39 milliards pour le revenu des facteurs (travail ou capital) rapatriés de l’étranger, ce que la banque de France appelle maintenant la balance des revenus primaires.

 

La première bizarrerie vient de la balance commerciale, pourquoi un écart de plus de 20 milliards avec le chiffre des douanes ? Essentiellement du fait que ce solde inclut maintenant l’excédent de près de 22 milliards du négoce international. Voilà déjà un élément essentiel qui contribue positivement à la balance des transactions courantes, ce sont des flux qui ne traversent pas physiquement les frontières et dont le développement reflète l’internationalisation des processus de production : dans des secteurs tels que l’automobile et surtout l’aéronautique. Ce poste enregistre ainsi de nombreux flux d’échange intragroupe.

 

L’excédent des services ensuite. Il est d’abord le fait du tourisme et des services financiers mais peu à peu s’affirme aussi le travail à façon, qui recouvre les revenus que génèrent les interventions d’entreprises résidentes sur des biens détenus par des non-résidents, la maintenance dans l’aéronautique par exemple.

 

Venons-en  maintenant aux revenus primaires. Là est la principale source de compensation de notre déséquilibre des marchandises. Certes, nos groupes externalisent des pans entiers de leur production. Mais cette reconfiguration des chaines de valeur procure aussi des flux de revenus. A travers notamment les revenus du travail perçus par les travailleurs transfrontaliers ou les personnels en mission au sein des groupes. A travers surtout les revenus des investissements directs que les entreprises françaises effectuent à l’étranger, poste qui dégage à lui seul un excédent de près de 35 milliards.

 

Alors, en restant focalisé sur la balance commerciale, on se crispe il est vrai sur une vieille représentation de nos chaines de valeur et on loupe une partie des gains issus de la mondialisation. Un constat qui fait écho aux déclarations d’Emmanuel Macron lorsqu’il appelé le 10  novembre dernier à Oran, à ne pas avoir peur de produire à l’étranger.

 

Olivier Passet, Les bonnes surprises de la balance des paiements, une vidéo Xerfi Canal


Publié le mercredi 19 novembre 2014 . 3 min. 54

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