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Où en est la compétitivité-coût de la France ?

Publié le lundi 13 octobre 2014 . 3 min. 57

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

 

La France s’est engagée depuis plus d’un an dans une stratégie d’offre, qui pour l’essentiel vise à réduire les coûts du travail pour les entreprises.  En voit-on les traces ? En termes de balance commerciale, non. Le redressement du commerce extérieur qui semblait se dessiner depuis début 2012 est à l’arrêt. Mais que peut-on dire de la compétitivité-coût de l’hexagone?

 

Regardons d’abord l’évolution du coût du travail en France. J’entends par là, le salaire horaire, chargé, y compris les primes. Clairement, sa dynamique porte la trace de l’entrée en vigueur des deux volets du CICE début 2013 puis début 2014. Sa progression est quasi-nulle depuis fin 2012, alors qu’il évoluait à un rythme voisin de 2,5% l’an depuis le début de la crise.

 

La baisse de 3 à 4% du coût du travail attendue à la suite du CICE est tangible. D’abord par convention comptable, parce que l’INSEE a décidé de l’incorporer dans son indicateur de coût du travail.  Mais cette baisse reste latente pour bien des entreprises qui n’ont pas encore touché leur chèque. Et de surcroît, comme prévu, les secteurs les plus stratégiques pour l’exportation n’en sont pas les premiers bénéficiaires. L’industrie, mais surtout tous les secteurs amonts à forte intensité intellectuelle : information, activités scientifiques et techniques.

 

Revenons maintenant sur l’impact des baisses de charge sur l’évolution des coûts relatifs du travail en Europe. Je le mesure ici par le ratio du coût du travail horaire français sur le coût moyen dans les pays de la zone euro. Lorsque cet indicateur est à 103, cela signifie que nos coûts ont dérivé de 3%, en cumulé depuis 2000, par rapport à la moyenne de la zone. C’est précisément ce que l’on observe à l’aube de la crise. Une dérive problématique mais qui n’est pas à la hauteur de la bérézina souvent décrite. Où en sommes-nous aujourd’hui ? à 101,1 ce qui signifie que les 2/3 de la dérive ont été gommés. C’est significatif, mais en deçà de ce que l’on aurait potentiellement observé si le CICE avait produit son plein effet.
Un effet atténué du fait que l’évolution des salaires a rogné un point de l’avantage compétitif que pouvait potentiellement générer le CICE.
En toute rigueur, pour parler de compétitivité, je devrais regarder ce qu’a fait simultanément la productivité relative. Gagner en coût horaire, si au même moment la productivité se dégrade d’autant, cela revient à faire une opération blanche. Mais ce n’est pas le cas ici. Les gains de productivité relatifs de la France ont permis d’absorber les 2/3 de la dérive salariale par le passé. Et depuis elle évolue au diapason de la moyenne européenne ;  La France a donc bien amélioré à la marge sa position compétitive.

 

Au-delà de la moyenne, que s’est-il passé par rapport aux cas polaires que constituent l’Allemagne et l’Espagne ? Par rapport à l’Allemagne, la France a certes un peu amélioré ses coûts horaires relatifs depuis 2 ans. Mais elle est loin d’avoir restauré ses positions de 2000. De surcroît cette amélioration est le fruit de l’éphémère accélération salariale allemande de 2012. Depuis, c’est le statu quo, ce qui veut dire que les entreprises allemandes parviennent à neutraliser l’impact du CICE. Côté espagnol en dépit de la dévaluation interne de forte ampleur qu’a connue le pays, le handicap demeure. Par un écrémage terrible des emplois set des entreprises de faible productivité, le pays a néanmoins recollé en termes de coûts unitaires.
Les cas français comme espagnols rappellent en définitive que les dévaluations internes restent des armes relativement peu efficaces de restauration de la compétitivité.

 

Olivier Passet, Où en est la compétitivité-coût de la France ?, une vidéo Xerfi Canal


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