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Peut-on vraiment croire en un rebond de la compétitivité française ?

Publié le mercredi 6 septembre 2023 . 4 min. 46

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La question de la compétitivité est devenue le point aveugle de la conjoncture. Pour des raisons techniques d'une part : les turbulences inflationnistes créent un voile sur la déformation des prix relatifs. Pour des raisons politiques d'autre part. La problématique du soutien à la demande depuis la crise sanitaire a éclipsé par son urgence celle des politiques de l'offre aux effets trop diffus et pénalisants à court terme. La forte dégradation de la balance commerciale depuis 2020 n'a donc pas focalisé l'attention. D'abord parce que cette dégradation était commune à la plupart des pays européens. Ensuite, parce qu'elle semblait attribuable à des facteurs temporaires sans lien avec la compétitivité des entreprises : la flambée des prix des matières premières importées ; la déformation de la structure de consommation en faveur des biens manufacturés (à fort contenu importé donc), durant la période où la consommation de services était empêchée.

Contribution positive du commerce extérieur à la croissance

Or, effectivement, maintenant que ces facteurs se normalisent partiellement, le solde commercial se réduit à vive allure depuis ses profondeurs de septembre 2022. Mais que recouvre véritablement cette amélioration statistique ? Pourrions-nous sortir de cette séquence par le haut, alors même que les prix des matières premières sont loin d'être redescendus à leurs niveaux de 2019 ? Car voilà, depuis deux trimestres, la croissance française surpasse la moyenne européenne, et cette performance est entièrement due à la contribution positive de son commerce extérieur à sa croissance. Et cela, alors même que la demande mondiale ralentit et que l'Allemagne est à la peine. Une croissance française sortant du lot et tirée par le commerce extérieur. Le tableau est suffisamment rare pour que l'on s'y attarde. Pendant que nous détournions notre regard, la France commencerait-elle à récolter les fruits de ses politiques de l'offre menées de façon constante depuis 10 ans ?

L’histoire reprend son cours pré-covid

Une première manière simple de se forger une opinion est d'exclure l'énergie et l'agriculture du calcul et de se focaliser ainsi sur les seuls biens manufacturiers hors pétrole raffiné. La dégradation de la balance n'est pas annulée, compte tenu de la déformation de la structure de consommation évoquée précédemment, mais elle est très atténuée. Sur le noyau dur industriel, le solde commercial se rapproche désormais depuis juin de ses niveaux d'avant covid. Derrière les embardées spectaculaires, l'histoire semble doucement reprendre son cours. Mais peut-on espérer mieux qu'un statu quo ?

Perte de parts de marché à l’export

Un important juge de paix en la matière, ce sont les parts de marché à l'exportation. La France parvient-elle enfin à grignoter des marchés à ses concurrents, ce qui lui permettrait d'améliorer durablement son solde au-delà des aléas des importations ? Ce n'est pas ce que semble indiquer l'indicateur, certes partiel mais aisément mesurable, de la part des exportations françaises dans les exportations de l'UE. La France n'a toujours pas récupéré ses positions déjà jugées problématiques d'avant Covid. Et la légère amélioration récente ne peut masquer le fait 1) qu'elle part de très bas et 2) qu'elle ne parvient pas à capitaliser sur les déboires allemands.

Ce que confirme aussi l'indicateur plus complet de l'OCDE sur les performances à l'exportation, qui prend en compte la spécialisation géographique. La France a encore reculé d'un cran supplémentaire depuis la crise sanitaire. Ce champ des biens et services, en volume, confirme que :

1. l'Allemagne chute fortement à en croire la baisse de ses exports en % des exportations de l'UE ;
2. l'Espagne et l'Italie reprennent pied, bien mieux que la France ;
3. l'Irlande, en cheval de Troie des plateformes numériques, capte à son avantage un flux considérable d'exportations.

Bref, la France est désormais moins isolée dans ses problèmes à l'export... maigre consolation, mais elle ne va pas vraiment mieux ou depuis trop peu de temps pour établir une tendance. Ce n'est en tout cas pas elle qui transforme les récents déboires allemands en avantage, du moins pas encore.


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