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Vive la remontée de la dette

Publié le mardi 26 mai 2015 . 3 min. 34

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

La dette privée augmente en France. Est-ce un problème ? Est-ce un symptôme supplémentaire d’une France qui vivrait au-dessus de ses moyens et qui ne devrait son salut économique apparent qu’au recours à des procédés artificiels. Une fuite en avant dans la dette qui pallierait son handicap de compétitivité.

 

Regardons les chiffres d’abord. L’endettement des agents privés a bel et bien augmenté durant la crise en % de la richesse produite. Du côté des ménages d’abord  dont le taux d’endettement rapporté au revenu disponible a progressé de 13 points. Du côté des entreprises surtout dont l’endettement financier (sous formes de titres et de crédits bancaires) a bondi de 27 points en % de leur valeur ajoutée. Il faut noter surtout que cette évolution va à contre-tendance  de ce que l’on observe dans la plupart des pays développés entre 2008 et 2014, où l’heure a été au désendettement, du côté des ménages comme de celui des entreprises.  Un désendettement logique puisque la crise a eu pour déclencheur l’explosion de la bulle de  crédit et que c’est précisément la correction nécessaire du surendettement des agents privés, qui a fait plonger l’ensemble du monde développé dans la récession.

 

Est-ce inquiétant ? Probablement pas du côté des ménages. La progression de leur endettement  a pour contrepartie  un bien plus forte stabilité du cycle immobilier et un bien meilleure résistance de l’investissement résidentiel dans la crise, comparé à ce que l’on observe ailleurs. Une résistance logique, puisque contrairement aux pays du Sud ou aux pays anglo-saxons, la France n’avait pas comportements excessifs à purger. A cela s’ajoute une correction bien moins marquée des prix. La montée de l’endettement résidentiel hexagonal doit donc être relativisé au regard de la violence des ajustements observés ailleurs.  Au-delà des à-coups de nos partenaires, on voit que le ratio d’endettement français n’est en rien atypique. Il demeure dans une moyenne basse, voisin de celui de l’Allemagne.

 

La montée de l’endettement des entreprises pose en revanche plus de problème. D’abord parce que la France ne peut plus revendiquer une position médiane en la matière. Ensuite parce qu’en arrière-plan de cette dégradation, on observe bien une érosion de l’autofinancement des entreprises hexagonales.  Mais là encore, il faut quand même souligner que cet endettement à taux faible a pour contrepartie 1/ le maintien d’un effort d’investissement productif à un niveau supérieur à la moyenne et 2/ une moindre dégradation de cet effort durant la crise. Ce constat est vrai concernant aussi bien la composante bâtiment que les composants équipements et actifs immatériels de l’investissement.

 

Autrement dit, il est très prématuré de s’inquiéter d’un surendettement des entreprises françaises. Si ces dernières retirent les dividendes de cet effort d’accumulation en termes de croissance, nous pourrons alors parler de bon endettement. Et la reprise qui se dessine constituera l’épreuve de vérité en la matière. C’est elle qui nous dira 1/ si les entreprises ont su tirer profit d’un contexte de taux faible pour préserver l’avenir 2/ si la politique de l’offre engagée depuis deux ans est suffisante pour solvabiliser notre investissement à crédit.

 

Olivier Passet, Vive la remontée de la dette, une vidéo Xerfi Canal TV


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