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Business as usual : cela aurait pu être le titre de la dernière étude Xerfi Precepta sur les professionnels du chiffre. Une étude qui s’est focalisée sur la manière dont les cabinets ont traversé la crise sanitaire et se sont ajustés au rebond de l’activité économique en 2021 et aux grandes mutations qui les traversent : mutations démographiques, technologiques, concurrentielles et réglementaires. Et la conclusion est sans appel : l’activité et les marges ont tenu contre vents et marées.


Côté chiffre d’affaires, la reprise et la normalisation de la situation économique ont permis aux experts-comptables de renouer avec le tempo pré-Covid. Au cours de la saison comptable s’étalant de juin 2020 à mai 2021, le chiffre d’affaires de la profession a progressé de 3,5% selon nos calculs, soit un rythme proche des saisons précédentes. C’est un tour de force car dans le même temps les activités d’audit légal ont été pénalisées par la perte de nombreux mandats de commissariat aux comptes à la suite du relèvement des seuils d’audit liée à la loi Pacte. En réalité, les cabinets sont parvenus à se redéployer sur d’autres activités comme l’audit contractuel (plutôt que légal), les missions de production comptable ou d’accompagnement (dans le domaine juridique par exemple), les missions sociales (autour de la paie) ou encore les missions non récurrentes comme le conseil. Bref, leur activité a résisté et résiste encore. Les cabinets demeurent aussi des interlocuteurs privilégiés des entreprises pour anticiper les évolutions réglementaires comme la généralisation de la facture électronique à partir de 2024.


Côté marges et résultats, l’étude révèle que les performances 2020/2021 des cabinets sont en droite ligne des années pré-Covid. Le taux d’excédent brut d’exploitation est resté depuis 2013 dans une fourchette comprise entre 10% et 11%. Le taux de résultat net, lui, a progressé à la faveur d’une amélioration des produits financiers et d’une baisse des charges financières. Tout se passe comme si la crise sanitaire n’avait pas eu lieu et comme si les nouvelles formes de concurrence n’existaient pas, je pense à toutes ces offres en ligne ou « do it yourself » qui fourmillent depuis quelques années. Crise ou pas crise, comment les cabinets s’y prennent-ils pour maintenir leur marges ?


• D’abord, ils adoptent une gestion au cordeau de la masse salariale. Son poids s’est allégé d’un point environ depuis 2013 pour tomber autour de 56% du chiffre d’affaires. Avouons-le aussi : les cabinets sont souvent en situation de sous-effectifs qui poussent à une meilleure productivité. Une productivité qui s’améliore aussi grâce à l’automatisation, à une organisation optimisée de la production et à une gestion plus rigoureuse des temps d’imputation sur dossier. Bref, la profession excelle dans l’art de gérer la masse salariale… Peut-être top d’ailleurs, car elle demeure confrontée à d’importants problèmes de recrutement voire à une crise des vocations, ainsi qu’à des difficultés à fidéliser les collaborateurs et à juguler le turn-over, ce qui pourrait à terme brider la croissance des plus offensifs.


• En ce qui concerne les consommations intermédiaires, une lecture rapide pourrait laisser penser qu’on laisse filer ce poste. Certes, celui-ci augmente bien plus vite que les revenus sur la période étudiée : il pèse donc de plus en plus lourd dans le chiffre d’affaires comme le montre ce graphique. En réalité, ce trend reflète trois grandes transformations engagées par le secteur. 1) Le développement d’une offre pluridisciplinaire qui oblige à faire régulièrement appel à des tiers (avocats, fiscalistes ou consultants) à défaut d’internaliser ces métiers. 2) L’essor des dépenses pour digitaliser le business model du cabinet qui, avec les logiciels par abonnement logés dans le cloud, passent du statut de CAPEX à celui d’OPEX. 3) Les dépenses de formation enfin pour suivre les évolutions réglementaires et doter les collaborateurs de nouvelles compétences pluridisciplinaires. La hausse du poids des consommations intermédiaires n’est donc pas subie, mais bel et bien pilotée par les acteurs.


La résistance des marges montre une chose très nette : les cabinets organisent franchement la riposte face à une concurrence toujours plus forte (entre les cabinets eux-mêmes), et plus hétérogène aussi avec les offensives de cabinets online, et même des legaltech et néobanques. À terme, la préservation des marges et résultats devra aussi sans doute passer par la consolidation du secteur. Un domaine où les professionnels du chiffre se montrent déjà très entreprenants.


Publié le lundi 17 janvier 2022 . 4 min. 51

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