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Xerfi Canal présente l'analyse de Philippe Gattet, directeur d'études Xerfi Canal

Faire des prévisions sur les marchés des commodités est toujours un exercice très périlleux. Mais une chose est sûre pour 2013 : les marchés resteront très instables et à haut niveau. Commençons par le cours du pétrole. Le Brent aura atteint en moyenne 112 dollars le baril cette année. C'est un dollar de plus qu'en 2011. C'est un record historique. Pour 2013, les fondamentaux du marché ne devrait pas évoluer sauf regains de tensions au Moyen-Orient. Certains facteurs continueront ainsi de tirer les prix à la hausse : accroissement des coûts de production avec les gisements non conventionnels, volonté de l'OPEP de maintenir le prix du baril à un niveau durablement élevé. D'autres éléments permettront de détendre les cours. Je pense au ralentissement économique mondial. Je pense aussi à l'accroissement de la production de pétrole en Amérique du Nord liée aux gisements non conventionnels. Résultat des courses ? Difficile à dire, mais le prix du Brent devrait rester proche de 110 dollars par baril en 2013 comme en 2014 mais pas s'envoler. Alors certes, le dernier scénario de l'AIE, confirme la tendance haussière des prix du pétrole à horizon 2030, à 135$ le baril. Mais l'ascension de l'or noir qui semblait inéluctable est de fait retardée par les options radicales des États-Unis concernant l'exploitation de gisements non conventionnels. Des options radicales dont l'impact le plus immédiat concerne bien évidemment le marché du gaz avec le fort développement du gaz de schiste. Et c'est le grand écart entre les deux rives de l'Atlantique. Vous le voyez, les prix du gaz en Europe et aux États-Unis se sont désunies et les trajectoires sont désormais opposées notamment parce qu'en Europe le prix du gaz reste contractuellement lié à celui du pétrole. Mais cette opposition ne durera pas : 1- parce que les prix pratiqués actuellement aux Etats-Unis ne couvrent pas totalement les coûts d'exploitation. Un ajustement à la hausse est inévitable. 2- parce que la Pologne et les grandes compagnies européennes renégocient déjà à la baisse le prix du gaz importé de Russie : « du gaz naturel pas du gaz de schiste ». Une chose est sûre l'écart va se resserrer. Du côté des métaux, les cours devraient un peu refluer. Cet indicateur synthétique retrace les prix d'un panier de métaux précieux et industriels. Et il est plutôt orienté à la baisse depuis 2011. C'est en particulier le cas pour le cuivre. Ce métal pourrait bien passer prochainement sous la barre des 7 000 dollars la tonne. Et cette tendance va inévitablement se poursuivre pour la plupart des métaux. En cause une demande mondiale qui va s'essouffler en 2013 dans les pays occidentaux, Europe en tête, mais aussi dans les émergents comme en Chine. Une exception peut-être : l'or. L'or dont le statut de valeur refuge empêcherait tout décrochage important. Je terminerai par les produits agricoles. Là encore je vais prendre un indicateur synthétique pour avoir une vision d'ensemble. Vous le voyez, cet indice de prix qui regroupe plusieurs denrées agricoles est lui aussi orienté à la baisse depuis quelques mois. Mais il reste à des niveaux très élevés par rapport à 2011. Pourquoi ? Et bien parce qu'à l'international il y a une situation de relative pénurie de l'offre de produits agricoles. Je pense en particulier aux céréales qui ont souffert de la sécheresse aux États-Unis et en Asie Centrale. La campagne de commercialisation 2012-2013 en sera alors affectée. Les cours seront donc sous tension en 2013 comme en 2014. Et l'indice repassera au-dessus de la barre des 500 points. Pour résumer, le contexte est bien celui de prix durablement élevés pour les matières agricoles. Pour les métaux, nous misons plutôt sur une baisse pour 2013. Quant au pétrole et au gaz, c'est un peu la grande inconnue.

Philippe Gattet,Le cours des matières premières et de l'énergie, une vidéo Xerfi Canal


Publié le jeudi 29 novembre 2012 . 4 min. 07

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