L'apport de la pleine conscience au management

Pourquoi parler de la pleine conscience au travail ? C’est vrai que quand on parle de « pleine conscience » on imagine toujours le mot « méditation » et l’ensemble des pratiques proposées par exemple par Christophe André. Il faut en réalité dissocier la méditation de la pleine conscience. Pourquoi ?

La pleine conscience est un phénomène qui est arrivé aux Etats-Unis et qui a vu son apogée dans les années 2014. Il est arrivé aux Etats-Unis avec trois grands noms de trois grands professeurs : Ellen Langer, la mère de la pleine conscience, Amy Edmondson, qui parle de psychological safety (la sécurité psychologique), et le roi du bonheur de la psychologie positive Jon Kabat-Zinn.

Qu’est-ce que la pleine conscience ? C’est porter attention au moment présent. Alors concrètement quels sont les effets de la pleine conscience sur le travail, dans le management et surtout dans le quotidien de tous les collaborateurs en entreprise ? Les recherches ont montré au moins trois grands apports :

- Le premier apport c’est que cela permettait d’être beaucoup plus innovant et créatif ;
- Le deuxième apport c’est que cela permettait de pouvoir créer une valeur ajoutée qui était mesurée en productivité et qui développait donc la performance des collaborateurs,
- Et le troisième apport, c’est que cela permettait d’avoir des collaborateurs bien plus heureux, bien plus communiquant et positifs dans leur relation à l’autre, dans leur communication.

Alors nous voyons bien que la pleine conscience intéresse les entreprises car ses apports sont concrets. Concrètement comment peut-on la mettre en œuvre ?  On peut la mettre en œuvre quand on comprend qu’il faut arrêter le multitâche et passer au séquentiel. On fait une tâche, on est concentré, on est dans le mode focus, on est dans le mode présent. Cette tâche nous permettra ensuite de passer à une autre tâche. Mais nous ne faisons pas deux tâches à la fois. C’est-à-dire que nous ne mobilisons pas par exemple le téléphone, le mail, le WhatsApp et l’écriture en même temps. Ça c’est le premier conseil opérationnel.

Le deuxième conseil opérationnel c’est que la pleine conscience n’est pas simplement être dans le moment présent, être dans le focus. C’est aussi être dans ce que les Américains appellent le l’awareness, c’est-à-dire être à l’écoute de tout ce que se passe autour de nous. Donc la pleine conscience c’est aussi écouter de façon positive, mais également capter les signaux faibles, c’est être en relation avec le monde extérieur, qu’il soit physique, numérique ou phygital. On voir bien que le focus s’accompagne de la captation. Et ça c’est une attitude humaine que l’on délaisse quand on est que dans le télétravail ou que dans le numérique.

Troisième conseil opérationnel, la pleine conscience c’est avoir la capacité à prendre du recul et à faire un retour sur ce que l’on a fait. C’est-à-dire ne pas être que dans la production du moment présent où je me concentre, du moment où je capte les signaux, mais être aussi dans la capacité à analyser ce qui a été fait comme valeur positive ou négative, ce qui pourrait être amélioré pour progresser.

La pleine conscience est une façon de faire, c’est un état d’esprit et ça permet à tout à chacun de travailler vraiment avec efficacité et surtout de diminuer le stress au travail.