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L’IA, et actuellement en particulier les LLM, bouleverse sans conteste la nature même d’un certain nombre de savoir-faire, et donc potentiellement la hiérarchie sociale de ceux qui les maîtrisent.


L’IA est, comme le fut le digital partiellement, une machine à réduire les coûts de transaction d’accès aux savoirs, les coûts de prédiction ou de diagnostic, les coûts d’amélioration de certaines tâches (créer des images ou des textes par exemple).
Que va-t-il se passer ? Formulons quelques hypothèses.


Des tâches répétitives vont être automatisées, comme ce fut le cas avec la numérisation et même dans toute l’histoire depuis l’arrivée de la machine à vapeur. On peut déjà les prévoir.


Des savoir-faire que certains maîtrisaient de façon approximative vont pouvoir être améliorés pour tous comme : écrire des articles ou des études, voire des scénarios, faire des synthèses, répondre à des clients, se documenter ou étudier.
Des savoir-faire pointus, comme le diagnostic médical, sont déjà considérablement augmentés, ils vont l’être encore plus.
Des savoir-faire rares seront accessibles à tous. Demain, tous les hôpitaux du monde auront accès aux meilleurs outils de diagnostics. Il n’y aura pas forcément dans ce domaine une IA des riches et une IA des pauvres. Les traitements resteront discriminants, mais cela n’a rien à voir avec l’IA.


Il est encore difficile de savoir comment les nouvelles inégalités vont se manifester, si des structures sociales nouvelles vont émerger, quelles catégories sociales vont souffrir ou s’enrichir, qui restera sur le bord de la route et pourquoi, comment le marché du travail va se réinventer. Nombreux sont les centres de recherche qui travaillent sur ces questions.
Quelles implications peut-on imaginer ?


Des mécanismes de sélection des étudiants et collaborateurs vont probablement évoluer. Quand la sélection des étudiants en médecine se fait encore sur des accumulations de savoirs, on peut se demander si cela est vraiment adapté à notre Nouveau Monde. On y a besoin dès maintenant de leur capacité à travailler avec la machine pour l’enrichir de leur intelligence, de leur esprit critique, de leur expérience humaine.  C’est le cas partout : on va avoir besoin d’intelligence humaine, pas seulement de mémoire ou de capacités à faire des plans en deux ou trois parties.


On demandera donc demain moins d’accumulation de savoirs et plus d’esprit critique et de créativité. Déjà, les calculettes sont autorisées dans de nombreux concours. Ce n’est pas l’usage de la machine qui compte, mais ce que l’être humain, le candidat, en fait pour montrer qu’il peut avoir, par un raisonnement propre, une idée personnelle et originale et qu’il peut penser en humain avec ses biais et ses fulgurances, son intelligence. Il est probable que là aussi les inégalités sociales actuelles vont se perpétrer, voire se creuser, car les capacités d’esprit critique ne semblent pas également réparties.


Le grand défi que l’on observe déjà aujourd’hui n’est pas celui de l’application de l’IA dans les activités existantes, de multiples consultants s’en occupent, mais des innovations que l’on pourrait imaginer en utilisant l’IA. Faire du nouveau avec de l’IA n’est pas un problème pour l’IA, mais pour l’homme.


On va donc avoir besoin, et on va valoriser, espérons-le si on veut éviter une totale lobotomisation de notre société, les inventeurs, les visionnaires, les provocateurs, les empêcheurs de penser en rond, les marginaux sécants, bref ceux qui sauront simultanément utiliser la machine et prendre ses distances avec elle. Il va falloir adapter notre système éducatif, nos systèmes RH, nos réflexions stratégiques, nos sélections de dirigeants. Bref devoir, encore une fois depuis que les innovations disruptives existent, nous réorganiser socialement.


Publié le mardi 28 mai 2024 . 3 min. 54

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