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Le bullshit job, c'est parfois dans la tête

Publié le mardi 22 novembre 2022 . 4 min. 08

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Trouver du sens dans son travail est devenu une revendication sociale. Sur le fond, bien sûr, nul ne veut plus se sentir inutile comme dans un bullshit job. Mais, savons-nous vraiment définir ce qu’est une activité une tâche, un métier « ennuyeux » ? Savons-nous bien distinguer ce qui est personnel : je m’ennuie dans cette tâche, ou social : l’image de l’institution est ennuyeuse, comme, pour certains, la comptabilité.

La parabole des 2 briquetiers demande une lecture supplémentaire.

La définition du bullshit job se situe probablement d’abord dans la tête de celui qui regarde. La question devient alors celle de comment a été forgé le regard ?  Voyons les différents regards.

Premier regard : Notre ouvrier qui juge que ce qu’il fait est ennuyeux ou inutile. Il se voit en esclave moderne. Mais pourquoi ? Comment cette notion est-elle entrée dans sa tête ? Est-il manipulé ? Que va-t-il faire contre ? Est-il un militant ? Quelle est notre responsabilité dans sa vision ?

Second regard : Notre ouvrier qui juge qu’il contribue à une cathédrale. Paradoxalement, comme pour son collègue qui se voit esclave, se pose la question de savoir comment cette notion lui a été donnée ? À partir d’où y a-t-il eu manipulation du discours ou sincérité ? Cette forme de spiritualité dans le travail est-elle bien saine ? L’ouvrage récent de Sophie Izoard-Allaux, Spiritualité et management, entre imposture et promesse, pose sérieusement le débat.

Troisième regard : Celui du concepteur du job et de l’organisation du travail. N’a-t-il vu l’homme que comme une machine (muscles et un peu d’intelligence) ? A-t-il bien réalisé ce que son regard a comme implications sur la vie de l’homme au travail ? Nous sommes tous souvent en réalité dans cette position de concepteur, l’assumons-nous ?

Quatrième regard : Celui de l’œuvreur qui fait et qui ne se préoccupe pas de la finalité. Le sens ne le concerne pas. Pour lui, son travail est d’abord une tâche alimentaire servant à une activité plus noble à son sens, qui peut être sa famille à nourrir, sa passion non rentable à soutenir, comme la peinture ou la poésie. Pourquoi voudrions-nous qu’il y voie autre chose ?

Cinquième regard : Celui de l’écologiste face aux enjeux de demain. Accepte-t-il le bilan carbone de son travail ou son impact social ? Déjà des consultants s’interrogent sur le sens de leurs voyages, l’impact de leur activité sur le monde, le fait de vouloir ou non travailler pour tel ou tel client.

Sixième regard : Celui du tribunal social qui juge que tel ou tel travail, sur des critères plutôt émotionnels et extérieurs, n’est pas noble, voire dégradant. On a vu pendant la crise du COVID de nombreux débats sur ces jobs invisibles et, soudain, au moins temporairement, le regard sur eux a changé. L’enjeu de la valorisation des métiers est devenu un débat social.

La définition de la cathédrale est un sujet social complexe

Ce que ces regards nous disent est qu’il faut s’interroger sur l’adéquation entre les valeurs offertes par l’entreprise et les valeurs demandées par les collaborateurs ou la société. Il n’est pas évident qu’il faille plaire à tout le monde, ni même que ce soit possible. Cependant, il faut au minimum que les tâches soient acceptables par ceux qui les effectuent. Et il faudra aussi, de plus en plus, que leur sens perçu soit acceptable par la société, qui s’est arrogé, à travers les réseaux sociaux, un droit de regard sur le sens du travail.


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