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Je crois donc j'ai raison ! Idéologies et émotions

Publié le jeudi 18 mars 2021 . 4 min. 10

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La popularité du mot « idéologie » dans le langage courant est un phénomène relativement récent. Que ce soit dans les médias, les écoles et même dans les discussions privées, il devient en effet difficile d’entendre parler d’un sujet de société sans que fuse le mot idéologie dans la discussion.


Mais qu’est-ce qu’une idéologie et pourquoi une telle popularité ?


A la fin du XIXème siècle, c’est Karl Marx qui fait la promotion du mot « idéologie » en l’utilisant comme une arme de déconstruction massive au service d’un nouvel ordre social. Pour lui, une idéologie est forcément dominante et contribue à diffuser dans la population une distorsion pernicieuse de la réalité. Il est malgré tout possible de s’en soustraire en la dénonçant, en remettant en cause sa légitimité et en critiquant les intérêts injustes qu’elle sert en priorité.


Aujourd’hui encore, le terme « idéologie » est utilisée de façon négative. Être sous l’emprise d’une idéologie est synonyme de soumission à un ensemble d’idées et d’opinions constitutifs d’une doctrine dans laquelle les faits sont biaisés mais la conclusion va de de soi.


Quelle soit politique, religieuse ou sociale, l’idéologie agit toujours comme un système de pensée prédéfini qui oriente l’action de celles et ceux qui y adhèrent. En cela l’idéologie a préservé son statut de croyance militante au service d’une vérité absolue.


Les raisons qui sous-tendent l’adhésion à une idéologie sont nécessairement plurielles mais leur point commun est de donner une raison d’être à ses partisans puisqu’ils sont persuadés d’agir pour une cause prioritaire et juste.


Parmi les idéologies contemporaines, nombreuses sont celles qui défendent des intérêts catégoriels par opposition à un autre groupe comme par exemple les dirigeants et les salariés, les hommes et les femmes, les religieux et les athées ou encore les êtres humains et les animaux.


Dans tous les cas, il s’agit de défendre des valeurs indépassables pour un monde idéalisé et qualifié de meilleur. Au nom d’une idéologie, il est donc tout à fait concevable d’agir contre les intérêts de ses opposants et ce, pour le bien de tous.


Ce regain d’intérêt pour l’usage du mot « idéologie » coïncide avec le développement d’Internet et l’essor de l’industrie du débat contradictoire promu notamment par les chaînes d’information en direct et les réseaux sociaux.


La surproduction d’idées et d’opinions engendrée par ces nouveaux canaux privilégie les prises de positions radicales et augmentent sérieusement la visibilité des mouvements de pensés marginaux. A la médiation des points de vue on préfère d’emblée la confrontation des convictions. De fait, la place pour la pondération et les vérités nuancées semble se réduire inexorablement.


On peut alors s’interroger si la fréquence de l’utilisation du terme idéologie est le symptôme des sociétés démocratiques délibératives où chacun est invité à exercer son droit de penser en dehors du carré ? La liberté d’expression engendre-t-elle naturellement de la violence verbale ? Ou bien est-ce le signe d’une société en voie d’archipelisation préfigurant l’émergence d’un communautarisme identitaire ?


Autant de questions qui prouvent que nous sommes bel et bien entrés dans l’ère dite de la post-vérité dont la caractéristique principale est le triomphe des émotions sur l’objectivité des faits. C’est ainsi que le monde des idées s’écarte du doute méthodique de Descartes et de son fameux « Je pense donc je suis » pour privilégier médiatiquement les certitudes empiriques avec un « Je crois donc j’ai raison ».


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