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L'incompétence, cela s'apprend aussi !

Publié le mercredi 1 février 2023 . 4 min. 00

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Quel est votre niveau de compétence au travail ? Reconnaissons qu’il n’est pas toujours facile de l’objectiver dans la mesure où notre niveau de compétence est rarement une valeur absolue, c’est-à-dire immuable et « décontextualisable ».


Vous pourriez par exemple vous sentir parfaitement incompétent face à un problème donné, non pas parce que vous êtes fondamentalement inapte à sa résolution, mais simplement parce que les conditions vous permettant de montrer de quoi vous êtes capables vous ont été particulièrement défavorables. Autrement dit, l’intelligence que vous vous donnez ou que l’on vous prête est susceptible d’être bien moins univoque que l’on se serait tenté de le croire.


C’est en substance ce que nous démontre la théorie de l’impuissance apprise appelée aussi illusion de l’incompétence dont les premiers travaux remontent aux années 70 avec le célèbre psychologue américain Martin Seligman. Des années plus tard, la professeure de psychologie Charisse Nixon, décide d’évaluer la pertinence de cette théorie en filmant l’expérience suivante dans une classe de jeunes lycéens.


A chacun des élèves, elle distribue une feuille comportant 3 anagrammes. La première est de seulement de 3 lettres, la seconde de 5 lettres et la troisième de 8 lettres. Elle leur demande ensuite de résoudre la première anagramme et de lever la main lorsque la solution est trouvée. En à peine 1 minute, la moitié de la classe lève la main. Elle continue ainsi avec la seconde anagramme puis la troisième. A chaque fois, seulement la moitié de la classe trouve la solution. Mais le plus surprenant est que c’est toujours la même moitié qui trouve.


Charisse Nixon explique alors ce qui vient de se passer. La moitié de la classe avait une liste avec de vraies anagrammes et la seconde moitié avait une liste dont les 2 premières anagrammes étaient impossibles à résoudre. En revanche, la dernière anagramme de 8 lettres, relativement facile à résoudre, était la même pour toute la classe.


En fait, les élèves qui n’ont jamais levé la main on subit le syndrome de l’impuissance apprise. Ils ont été incapables de résoudre les 2 premières anagrammes tout en constatant qu’une partie de la classe réussissait relativement aisément. Le manque de confiance en eux généré par l’échec des 2 premières anagrammes les a mis dans l’impossibilité de résoudre la troisième.


A l’issue de l’expérience, ils attesteront avoir eu le sentiment d’être stupides, frustrés, démotivés et in fine résignés. Les autres, en revanche se sentaient de plus en plus en confiance et rassurés sur leurs capacités intellectuelles. 


Notre self-estime est donc un facteur déterminant dans notre capacité à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Mais celle-ci ne dépend pas exclusivement de notre volonté ou de notre détermination à être en confiance. Les règles du jeu, le profil des protagonistes, les enjeux en présence et les résultats obtenus sont autant de facteurs d’influence.


Pour les personnes responsables d’un collectif humain, cette expérience incite à considérer la self-estime des collaborateurs dans chaque décision pouvant les affecter notamment dans la façon de gérer les inévitables conflits inhérents à toute vie sociale organisée.


Mais attention à ne pas amalgamer « estime de soi » et « compétence ». Il arrive que certains incompétents manque de tout sauf d’assurance d’eux-mêmes. Plus rarement, certaines personnes objectivement compétentes peuvent entretenir une image négative d’elles-mêmes. C’est ainsi, la confiance en soi n’est pas un substitut valable à la compétence.


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