Le leadership est-il une simple question d'énergie ?
Publié le mercredi 6 juillet 2022 . 3 min. 34
Le leadership est d’abord une affaire de rythme biologique ! Voilà un point de vue partagé par de nombreux dirigeants interrogés par mes soins. Parmi eux, Jean-François Rial, le président fondateur et Directeur Général de Voyageurs du Monde qui a toujours été sceptique sur le fait que l’on puisse enseigner le leadership.
Pourquoi cela ? Et bien parce que la force d’entrainement à la tête d’une organisation, d’un département ou d’une équipe commerciale demande une prédisposition manifeste dont la partie la plus visible est l’énergie personnelle, rayonnante et inspirante de celui ou celle qui est en responsabilité.
Cette énergie ou cette vitalité intérieure serait donc très inégalement répartie dans la population. D’ailleurs, s’il est possible d’optimiser son énergie personnelle grâce notamment à une excellente hygiène de vie, en revanche, son potentiel ou son niveau d’intensité ne serait pas modulable à volonté.
Il est vrai que nous sommes biologiquement différents comme on peut le constater avec le temps de sommeil. Lorsqu’une personne n’a besoin que de 3 à 4 heures de sommeil par nuit, le gain quotidien d’éveil peut alors être mis au service d’un travail d’approfondissement et d’enrichissement personnel de nature à surperformer dans ses études et tout au long de sa vie professionnelle.
De même, nous ne sommes pas non plus vraiment égaux en ce qui concerne le temps de récupération après un effort et dieu sait que pour un dirigeant et de nombreux managers, l’exercice du pouvoir au sein d’une organisation est susceptible de générer d’intenses fatigues, à la fois physique, mentale et émotionnelle.
Enfin, l’énergie personnelle possède également une dimension psychique en lien avec notre capacité à produire des efforts volontaires notamment en termes de concentration intellectuelle et de maitrise de soi, des qualités souvent déterminantes lorsque l’on est confronté aux attentes pressantes et non convergentes d’une grande variété de parties prenantes.
Cela étant, ces inégalités biologiques sont d’autant plus déterminantes que le leadership exercé est de nature héliotropique, c’est-à-dire à l’image du soleil dont le rayonnement conditionne l’orientation de certaines plantes comme le tournesol.
Un leader héliotropique attire donc sur lui une attention dévouée et consentante de la part de membres de son équipe ou du corps social auquel il appartient. Son énergie personnelle éclaire le chemin à parcourir, donne du sens à l’action collective et rassure notamment par l’impression de puissance légitime qui se dégage de ses prises de positions.
Mais l’énergie personnelle d’un leader héliotropique ne préjuge pas du type d’organisation dans laquelle son talent est exercé même si la tentation autocratique est réelle et sérieuse.
Car une énergie personnelle très supérieure à la moyenne ne congédie pas automatiquement le supplément d’âme à condition bien sûr que son dépositaire soit lui-même éclairé par de louables intentions à commencer par celle de ne pas confisquer le pouvoir au détriment de celles et ceux qui lui font confiance.
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