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Seulement ce qui peut être mesuré peut s’améliorer. Cette idée selon laquelle l’absence de mesure entrave toute forme de progrès est très largement rependue et ardemment défendue notamment dans les écoles de management, les entreprises et de plus en plus dans les administrations. Mais est-ce aussi simple que cela ?  


Certes, la mesure est un des piliers du développement scientifique. Grâce au calcul et aux instruments de mesure est née la métrologie, une discipline normative utile et incontournable dans de nombreux domaines comme la recherche fondamentale, la production industrielle, la médecine et les transports.   


Mais voilà, si la mesure est indispensable dans les sciences exactes comme la physique, la chimie, la mécanique et l’astronomie, elle ne peut prétendre au même standing de précision dans les sciences sociales. N’en déplaise aux chineurs du prêt-à-penser, mais la psychologie individuelle, les interactions humaines et les mouvements sociaux ne sont pas des phénomènes mécaniques, stables et 100% explicites. Autrement dit, le recours à des logiques métriques pour expliquer et anticiper les sentiments, le courage et la créativité humaine sont d’une utilité pour le moins limitée.


Pourtant, l’univers du social est infesté de théories et de modèles en tout genre, du plus hésitant au plus péremptoire. Car en matière de comportement humain, il y a ce qui est observable et ce qui ne l’est pas. Il y a ce que l’on affirme et qui n’est pas exactement ce que l’on pense. Et puis, il y a ce que l’on décide et qu’on n’est pas prêt de refaire.


Ici, tout n’est donc pas géométrique, mesurable et prédictible. D’ailleurs, certaines mesures peuvent se révéler absurdes, inattendues, voire contreproductives. C’est le cas de la fameuse histoire qui est arrivée au gouvernement Britannique qui chercha un moyen d’éradiquer la prolifération de Cobras dans la ville de New Delhi. La solution trouvée fut de récompenser de manière sonnante et trébuchante chaque Cobra ramené mort à la Police.


Résultat ? De nombreux habitants se lancèrent dans l’élevage de Cobras. Et voilà comment l’économiste Charles Goodhart arriva à la conclusion qu’une mesure peut parfaitement se transformer en un objectif à atteindre.


A l’ère du big data, des algorithmes et des machines apprenantes, « sky is the limit ». C’est un fait ! Les possibilités de traiter un nombre exponentiel de données individuelles et collectives semblent inépuisables. Avec autant de données, la tentation est grande de penser que le nombre conjure l’irrationalité. Que la statistique fini par avoir raison de toutes les complexités psychologiques et sociales.


Le problème c’est que mêmes lorsqu’elles sont erronées ou fortement biaisées, les données quantitatives gardent leur caractère de précision et donnent l’impression que le sujet est maîtrisé.


On pourrait alors s’interroger sur les raisons de cette obsession de tout quantifier et d’établir des normes sociales. Est-ce le besoin de se rassurer face aux incertitudes comportementales ? Et qui sont les vrais gagnants ? Les entreprises ? Les labos de recherche ? Les prestataires ? 


Ce qui est sûr, c’est que certains dirigeants pourraient trouver là un moyen efficace d’échapper à certaines de leurs responsabilités comme celle d’agir avec discernement et en conscience plutôt qu’à partir de nomes sociales. De décider en fonction de la singularité des situations et non sous l’influence d’indicateurs statistiques d’autant que la présence avérée d’un capteur n’est jamais sans effet sur les agissements de l’acteur.


Publié le mercredi 15 juin 2022 . 4 min. 20

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