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Une approche libidinale pour comprendre les types de leadership

Publié le jeudi 3 mars 2022 . 4 min. 53

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La thématique du leadership est colonisée par un nombre impressionnant de grilles de lecture élaborées de façon plus ou moins rigoureuses et toutes se vantent d’être à la fois singulières et pertinentes sans qu’aucune d’elles ne réussisse à s’imposer comme un modèle de référence.


Parmi ces grilles de lecture, celle de Michael Maccoby est intéressante puisqu’elle s’appuie sur les travaux de Sigmund Freud et plus particulièrement ceux consacrés à l’énergie psychique de la pulsion sexuelle, à savoir la Libido.


Pour le fondateur de la psychanalyse, il existe une infinité de personnalités humaines mais toutes sont construites à partir de trois types libidinaux : obsessionnel, érotique et narcissique. Nous aurions ainsi, en chacun de nous, ces trois types libidinaux, mais l’un d’eux serait dominant c’est-à-dire déterminant de certaines ambiguïtés propres à notre caractère. 


Dès lors que la libido occupe une place significative dans notre appareil psychique, il devient tentant de récupérer le modèle de Freud pour qualifier la personnalité des dirigeants en situation de leadership. En substance voici ce que cela donne :


Le leader obsessionnel est avant tout un gestionnaire amoureux de l’ordre et de la logique. On lui accorde volontiers un leadership de compétence car il est consciencieux, analytique et prudent. Malgré une tendance au conservatisme, le leader obsessionnel est souvent porteur de valeurs estimables comme l’équité, l’intégrité et la sécurité. Mais son manque de charisme, d’audace et de vision l’empêche de tirer pleinement avantage de sa rigueur et de ses idées.


Le leader érotique manifeste un besoin chronique d’être aimé. Le bonheur de son entourage est pour lui une priorité absolue. De fait, il redoute les tensions relationnelles et les conflits. Son leadership est susceptible d’être reconnu comme tel partout où la cohésion sociale est source de performance ou jugée capitale. C’est notamment le cas dans l’enseignement et les activités propres à l’économie solidaire. Mais la principale faiblesse du leader érotique est de créer des situations de dépendance affective de nature à compromettre l’harmonie et la vitalité du corps social.     


Le leader narcissique est quant à lui un leader généralement charismatique, visionnaire, difficilement impressionnable ou intimidable et en même temps très curieux et très opérationnel. Contrairement au leader érotique, il ne cherche pas être aimé, mais à être admiré. Il incarne ainsi l’image idéalisée du leader stratège, audacieux, créatif et capable de donner un sens mobilisateur à l’action collective. Mais son indépendance émotionnelle et sa combativité naturelle favorisent l’émergence d’ennemis et augmente le risque d’abuser de son pouvoir.


Dans les entreprises, le type de leader le plus fréquemment rencontré a longtemps été celui du leader narcissique. Une des figures emblématiques de ce type de leader est sans doute Steve Jobs, le patron iconique d’Apple. Cette image du patron superstar est encore prégnante aujourd’hui sans pour autant s’imposer comme autrefois.  


Avec l’avènement du monde des start up et la progression timide mais bien réelle des Sciences Sociales dans les programmes de formation professionnelle, d’autres profils de dirigeants apparaissent. Plus attentifs aux dérives du pouvoir, plus sensibles aux enjeux sociétaux et environnementaux, ces nouveaux dirigeants sont également plus empathiques.


Parmi eux, on est tenté de citer Frédéric Mazella, le Président-fondateur de BlaBlaCar qui décide à 40 ans de lâcher la Direction Générale de son entreprise pour prendre du recul et profiter de la vie dans toutes ses largeurs. 


Mais jusqu’où faut-il se laisser guider par une grille de lecture pour apprécier le caractère d’un dirigeant ? Dans quelle mesure ces catégorisations individuelles sont-elles vraiment pertinentes ? Patrick Modiano a dit un jour : « La psychanalyse ressemble parfois à un roman policier. » Il est vrai qu’en matière de leadership, il n’est jamais aisé d’identifier avec certitude la part de romance médiatisée de la vie d’un dirigeant.


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